Deux mois après le meurtre de Cédric, Marco se décida après de longues réflexions de continuer à tuer, plus seulement pour se venger, mais pour le plaisir que cela apportait, et augmenter aussi sa puissance. Marco lassé des hommes, décida de se remettre à fréquenter des femmes. Il eut pour nouvelle petite amie, un mannequin nommée Céline.
Cette grande personne dépassait d’une tête Marco, mais pesait vingt kilos de moins que lui, elle était très mince, cependant cela ne l’empêchait pas d’avoir un corps musclé. Le cannibale n’eut pas de relations sexuelles avec Céline, bien que les manières aguicheuses et le physique avantageux, de sa petite amie excitèrent le désir du mangeur d’homme. En outre Marco ne chercha pas à tester par l’intermédiaire d’Alphonse sa fidélité. Il pensait que c’était inutile que la plupart des hommes et femmes trahissait si l’on mettait un prix suffisant. De toute façon Marco n’était pas amoureux de Céline, par conséquent il était indifférent aux sentiments qu’elle éprouvait pour lui. Céline n’était pas habituée à ce qu’un homme qui sortait avec elle, ne chercha pas à copuler avec elle. Par conséquent elle multiplia les invitations, pour ne pas dire les provocations, mais Marco resta stoïque.
Bien qu’il ne connaisse pas très bien les facultés intellectuelles de Céline, Marco décida de la tuer, par lassitude de sa présence, et éviter qu’elle ne lui nuise. La résistance du cannibale aux tentatives de séduction de sa petite amie, la rendait amère à son égard. Le mangeur d’homme connaissait la réputation de Céline, d’après celle-ci elle avait pourri la vie de plusieurs hommes lui ayant déplu, en lançant des rumeurs diffamatoires. Or Marco se souciait beaucoup de sa réputation, il se moquait des vies de ceux qui n'avaient pas de liens d'amitié ou d'amour avec lui, mais il tenait à être perçu comme une personne honorable. Pour endormir sa méfiance, Marco dit qu'il avait envie du mannequin, et l'invita dans un hôtel, Céline euphorique accepta avec joie l'invitation de Marco. Une fois dans la chambre du Mercure, qui se caractérisait par son riche ameublement, sa grandeur, et surtout des murs très bien isolés et épais, qui empêchaient d'entendre la télévision des chambres voisines, même lorsque le volume était mis à fond, Marco étrangla Céline. Elle se débattit, voulut crier, mais la poigne du cannibale ne lui permit d'émettre que de faibles gémissements. Le mangeur d’homme serra tellement fort que des os du cou de Céline furent brisés, Marco depuis l'âge de dix ans passait dix à vingt minutes par jour à s'entraîner à renforcer la force de ses mains. Il pouvait casser à main nue la coque d'une noix, déchirer en une seule tentative un annuaire.
A la grande satisfaction de Marco, le tueur au carreau fit l'objet d'une édition nationale sur les chaînes d'état. L'intuition de Jive lui suggérait que Marco était le coupable, mais il avait un alibi très solide, cinquante personnes pouvaient l'attester. Le cannibale avait été vu à une fête organisée par Pierrot Lafitte, le richissime banquier. Alphonse reçut pour ses bons services la somme de cinq mille euros. Alphonse le meurtrier et propriétaire d’un lieu de restauration spécialisé dans le kebab, avait une affaire florissante, son snack se situait à moins de cent mètres d’un lycée. La nourriture qu’il proposait n’était pas aussi nutritive que celle du restaurant scolaire, et moins bon marché. Mais comme le lycée comportait beaucoup de musulmans, et que le proviseur refusait de laisser des alternatives quand du porc était au menu. Il avait fâché de nombreux élèves qui par représailles avaient déserté la cantine scolaire, pour manger dans le lieu de restauration du tueur. Edouard le proviseur n’appréciait pas le manque à gagner générer par le snack d’Alphonse, il avait tenté de le mettre en faillite, en jouant de ses relations avec les services d’hygiène. Mais Alphonse était devenu un maniaque de la propreté, à moins d’avoir une mauvaise foi sans limite, il était impossible de lui reprocher des manquements aux règlements sur l’hygiène. Son échec n’avait pas fait abandonner Edouard, et il avait misé sur le fait qu’Alphonse employait partiellement au noir un employé pour qu’il ait des ennuis. Cette manœuvre ne réussit pas, la secrétaire du proviseur amoureuse d’Alphonse informa le meurtrier des manigances d’Edouard. Le tueur installa une pointeuse dans son entreprise, et fit travailler trente cinq heures par semaine au lieu de quarante cinq son subordonné. Devant les preuves que fournit Alphonse de son respect du code du travail, les autorités le laissèrent tranquille.
Pour calmer Edouard, Alphonse demanda à Véronique la secrétaire du proviseur de lui révéler si son ennemi avait un secret honteux, elle hésita. Mais la promesse d’un rendez-vous en cas de révélation, décida Véronique à trahir son employeur, elle lui révéla qu’Edouard s’avérait un homosexuel. Fort de cette information, Alphonse menaça de la révéler à la famille du proviseur, s’il ne le laissait pas en paix. Le chantage d’Alphonse porta ses fruits, Edouard promit de ne plus chercher à lui nuire. Sa famille était vieux jeu, pour elle l’homosexualité était une tare, si elle l’apprenait, le proviseur serait définitivement fâché avec ses parents, ses frères et sœurs. Alphonse était heureux mais embarrassé, son kebab spécial à base de mouton et d'humain, connaissait un succès grandissant. Au point qu'un célèbre critique gastronomique en avait fait l'éloge dans la rubrique cuisine d’un magazine, lu chaque mois par au moins cinq cent mille personnes. Si son kebab attirait trop l'attention il serait analysé en profondeur, et quelqu'un pourrait découvrir l'ingrédient secret que le tueur utilisait pour lui donner son goût si particulier. Alphonse demanda conseil à Marco sur la démarche qu’il devait adopter.
Alphonse : Je crois que je devrai arrêter de servir du kébab spécial, si je ne veux pas d’ennuis. Marco : Tu ne risques rien, même une personne ayant une imagination débordante, ne soupçonnera jamais qu’il y a de l’humain dans ton kebab. Alphonse : Tu crois ? Marco : Je suis sûr que même le plus paranoïaque des humains, ne concevrait pas que ton kebab contient de la chair humaine. Et puis si tu veux vraiment être rassuré, il y a un moyen de remplacer la chair humaine sans altérer le goût de ton kebab. Remplace l’humain par de la grenouille. Alphonse : Tu es sérieux ? Marco : J’ai mangé des cuisses de grenouille à plusieurs reprises, et je peux te certifier que la chair humaine à un goût très ressemblant à celui de la viande de grenouille. Alphonse suivit le conseil de Marco, et servit pendant un temps du kebab de mouton et de grenouille, mais il regretta vite cette action. Il ne prenait plus son pied, alors malgré sa peur de se faire démasquer, il se remit à servir de temps à temps de l’humain avec la viande de mouton qu’il vendait.
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