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Nouvelles : La vie est un manège (épilogue)
Publié par aliv le 03-05-2013 22:30:00 ( 1599 lectures ) Articles du même auteur



Épilogue : La décision



Une semaine plus tard, le 28 octobre 2010

- Il faut que je te parle, me souffle-t-il au creux de l'oreille.

Je me retourne pour lui faire face. J'aperçois une lueur briller dans ses yeux noisette.

- Tu vois où est la mairie de Carlan ? Me demande-t-il.

- Oui.

- Rejoins-moi dans un quart d'heure, vingt minutes. J'ai encore quelques petites choses à régler.

Sur ces quelques paroles, il se retourne, parcourt une dizaine de mètres puis pénètre dans le bureau. Je reste là quelques secondes, un petit sourire idiot sur les lèvres à fixer la porte.

À la fois heureuse et inquiète, je me dirige vers les vestiaires. Je pénètre dans une pièce étroite, sans âme, froide, aux couleurs blanche et grise. Je n'ai même plus la force de me changer. Une boule à l'estomac commence à se former. Je prends mes affaires et ressors aussi vite que je suis entrée. Je prends une bonne bouffée d'oxygène et me dirige vers ma voiture avec une vive anxiété. Avant que la barrière du parking se baisse, je fais marche arrière et me dirige rapidement vers la sortie. Je n'arrive pas à me concentrer sur ma conduite. Des questions, des appréhensions me trottent dans la tête. Il avait besoin de temps pour remettre ses idées en place, pour être sûr de ses sentiments. Une semaine s'était écoulée. Je redoute ce qu'il va m'annoncer. Je commence à trembler. Mes joues s'empourprent. Mon cœur bat de plus en plus vite. Une chaleur intense s'insinue en moi. Me sentant mal, je m'arrête sur le bas côté et laisse entrer l'air dans l'habitacle resserré. Je...

Il faut que je me calme. Je suis dans un état de stress extrême. J'entre dans le village. Je ralentis pour ne pas manquer la rue. J'observe les panneaux. J'y suis déjà allée, oui, mais je ne m'en souviens plus. Mes phares éclairent des signalisations blanches. Enfin je vois ma destination. Je mets mon clignotant et tourne à gauche. Je trouve rapidement une place et coupe le moteur. Je regarde l'horloge de la voiture, il me reste cinq à dix minutes de patience. C'est trop long. Je sors du véhicule et vais m'assoir sur un banc illuminé par un lampadaire. Je me ronge les ongles. Geste que je n'ai plus fait depuis longtemps. Je m'en aperçois, je stoppe immédiatement et observe les gens qui rentrent et sortent du petit commerce de proximité. Je regarde de nouveau l'heure. J'ai l'impression que les minutes n'avancent pas, même qu'elles reculent. Stupide, mais cette attente me pèse. Je me mets debout et commence à faire les cent pas devant mon banc en pierre taillée. De fines gouttes d'eau commencent à tomber. Je vais pour me mettre à l'abri mais quelqu'un me retient par le bras. Je sursaute, mon cœur rate un battement. Je me retourne pour faire face à la personne. Ma peur s'estompe aussitôt et je me jette au cou du séduisant homme.
- Tu m'as fait peur, soufflé-je.
- Je suis désolé ma belle.
La pluie s'accentue. Il me prend la main et me tire vers sa voiture encore résonnante.
- Je t'amène chez moi, nous serons mieux pour parler.
Ma réponse ne se fait pas tarder. Je m'arrête au milieu du parking. Il se retourne surpris.
- Non. Je n'en peux plus. J'ai besoin de ta réponse maintenant. Une semaine dans le questionnement. Une semaine de stress. S'il te plaît, supplié-je.
- Maintenant ? Tu ne veux pas au moins te mettre à l'abri. Tu vas...
- Non. Gary s'il te plaît.

À ce moment précis, un éclair zébre le ciel obscur. Nous levons la tête. Un autre apparaît. Je me colle contre son torse. Il me repousse gentiment. Je plonge mon regard dans le sien. Sa flamme de vie est plus puissante que jamais et là je comprends. Je sais exactement la décision qu'il a prise. Il me confirme mes dires, en me déposant un baiser à la fois fougueux et langoureux.
- Voilà ma réponse, me chuchote-t-il. Cette fois-ci, tu veux bien qu'on rentre.
Je lui souris, l'attire de nouveau à moi et me love dans ses bras robustes.

000


Ce soir-là, nous avons fait l'amour. Deux fois. Il a peut-être vingt ans de plus que moi mais il garde la forme.

Aujourd'hui, en 2012, nous sommes toujours ensemble et avec un bébé en route.
Notre relation est passionnelle, idéale, sans problème enfin presque. Je suis très proche de son fils de douze ans mais, très loin de sa fille de seize.

J'espère que la naissance de notre fille, Elisabeth, supprimera les soucis environnants...


FIN

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
couscous
Posté le: 04-05-2013 14:50  Mis à jour: 04-05-2013 14:50
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: La vie est un manège (épilogue)
Tiens, tu as rajouté un paragraphe qui installe le futur de tes héros.
Pourquoi 2012 et pas 2013 ? Il faudra mettre l'année à jour tous les ans ...

Juste un truc : Gary était marié. Qu'a-t-il fait de sa femme ? Divorce, meurtre, abandonnée dans le désert ? (je rigole !!)

Pas de version "Gary" pour le final ?

Merci
aliv
Posté le: 06-05-2013 19:40  Mis à jour: 06-05-2013 19:40
Plume d'Argent
Inscrit le: 25-03-2013
De:
Contributions: 290
 Re: La vie est un manège (épilogue)
Je n'ai jamais dis que Gary était marié, ou alors je ne m'en souviens plus. Juste qu'il était avec quelqu'un. J'ai préféré centré le texte sur sa décision d'aller vers Alisée.

Et non pas de version de Gary. Les versions avec Gary sont présentes seulement pour accentuer les sentiments et émotions de l'histoire. Je pense que cela ce ressent bien dans la fin.

Merci d'avoir lu mon histoire et d'avoir pris le temps de me corriger.

Merci Delphine.

à bientôt

Alisée
emma
Posté le: 06-05-2013 19:52  Mis à jour: 06-05-2013 19:52
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: La vie est un manège (épilogue)
Pour se débarrasser de la rivale : je suggère un petit tour de manège ainsi que quelques peaux de bananes à la sortie...

Promis, j'arrête les blagues qui ne font rire que moi...

J'ai aimé cet épilogue.

Comme d'hab, je commence souvent l'histoire par la fin.

Le terme "exterminer", dans la dernière phrase me semble un peu excessif. l'usage d'un verbe un peu plus neutre peut-être ?
aliv
Posté le: 06-05-2013 20:42  Mis à jour: 06-05-2013 20:42
Plume d'Argent
Inscrit le: 25-03-2013
De:
Contributions: 290
 Re: La vie est un manège (épilogue)
Au début je ne voulais pas retirer le terme "exterminer" mais je vais tenir compte des remarques alors je l'ai remplacé par le verbe "supprimer ".

Merci Emma pour ton commentaire. Je suis contente que cette fin te plaise.
Et j'espère avoir ton avis sur le corps de l'histoire.

Alisée
Loriane
Posté le: 08-05-2013 15:51  Mis à jour: 08-05-2013 15:51
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: La vie est un manège (épilogue)
Quel charmant Happy end.
L'amour triomphe et c'est beau.
Cela fait une jolie fin.
Merci
aliv
Posté le: 10-05-2013 11:03  Mis à jour: 10-05-2013 11:03
Plume d'Argent
Inscrit le: 25-03-2013
De:
Contributions: 290
 Re: La vie est un manège (épilogue)
Merci Loriane de tes commentaires et d'avoir suivit mon histoire.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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