| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Accueil >> xnews >> Une autre petite part de moi même - Poèmes - Textes
Poèmes : Une autre petite part de moi même
Publié par dominic913 le 25-04-2013 13:02:13 ( 1009 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes



D'aussi loin que je m'en souvienne, je n'ai jamais pu exprimer mes sentiments autrement que par écrit. D'aussi loin que je m'en rappelle, les incertitudes de l'existence m'ont malmené tant de fois qu'elles m'ont fragilisé à l'extrême. D'aussi loin que ma mémoire s'en libère, je n'ai jamais été capable d'en affronter certaines.
Car, si j'ai aimé secrètement des dizaines de femmes au cours de mon existence, je n'ai jamais été adroit pour les approcher et leur parler ouvertement. Si j'ai souvent admiré leur beauté nonchalante, j'ai toujours été incapable pour leur révéler l'émoi qu'elles ont su faire naitre en moi. Si j'ai régulièrement été la proie de leurs charmes intolérables, je n'ai été esclave que de gaucherie et de maladresse à leur contact. Et à chaque fois que j'ai osé franchir ces limites imposées par mon passé fracassé, à chaque fois que j'ai tenté de les aborder dans le but de m'exprimer, j'ai été projeté dans un monde de saisissements, de terreurs, et de troubles permanents ; au point d'en perdre sommeil, appétit et quotidiennes ambitions ; et subir régulièrement les assauts de vaines et éphémères tentations. De la même façon que mon corps et mes sens échappant à tout contrôle de ma part, je n'ai pu que souffrir silencieusement et supporter sueurs froides et frissons d'effroi sans équivalent. Parce que mes émotions non habituées à tant de tourments, et inadéquates en de telles circonstances, je ne sais que pleurer cette joie que je ne connaitrai jamais ; et me décomposer d'amertume, de chagrin, et d'affliction, qui me condamnent au Néant.
Alors, moi qui aimerait tant réaliser ce rêve qui hante mes nuits remplies de Démons, comment puis-je avouer à celle que j'ai désiré ces multiples sentiments ? Je n'ai donc pas d'autre solution que de demeurer cloitré aux fins fonds de ma tour d'argent. Et je songe à ces mile femmes que je côtoie imprudemment, et que, pourtant, je vénère tant ; en espérant cette fois ne pas me bruler les ailes en implorant la clémence de Dieux décadents qui s'amusent si souvent à mes dépends. C'est pour cette raison que je tends la main en direction de celles qui m'attirent en ce lieu discret, sans danger d'être blâmé et écrasé par leurs rires et leurs moqueries mortifiantes. Même si je désirerai tant aujourd'hui me défaire de ces liens qui m'enchainent à mes cauchemars d'antan, je ne sais si j'en ai le droit...
Dominique

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 29-04-2013 18:47  Mis à jour: 29-04-2013 18:47
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9500
 Re: Une autre petite part de moi même
Citation :
D'aussi loin que je m'en souvienne, je n'ai jamais pu exprimer mes sentiments autrement que par écrit.

C'est si vrai que pour se confier beaucoup se livrent à leur journal intime, dans l’écriture le jugement des autres est absent aussi longtemps que l'on conserve nos confidences par devers nous.
merci
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
183 Personne(s) en ligne (71 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 183

Plus ...