Si jamais les Dieux qui nous contemplent depuis leur céleste palais étincelant ; pouvaient accomplir le Rêve de l'un de leurs Enfants ; je leur demanderai humblement avec ensuite moult remerciements ; de m'accorder ce privilège qui n'est octroyé qu'aux plus grands. Car, si jamais je ne m'aventurerai à les interpeller habituellement ; aujourd'hui, j'ai réalisé qu'ils tenteront continuellement ; de m'empêcher à trouver cette Paix qui m'échappe inconsidérément. Dès lors, pourquoi ne pas entreprendre moi aussi ; cette Quête effrénée que beaucoup réclament avec indécence et frénésie ? Peut-être suis-je fou d'escompter leur clémence ; je conçois aisément que je suis enclin à déchainer leur véhémence. Et si je progresse encore au cœur de cette existence ; qu'ils ont de multiples fois mutilée au cours de mon itinérance ; c'est uniquement parce que je me suis appuyé sur le souvenir ; de ces rares et mirifiques instants teintés de plaisir ; que j'ai éprouvé au creux de tes bras mon Aimé. Il faut en effet bien avouer que je n'ai oublié ni un jour ni une nuit ; ce moment de douce folie durant lequel chacun de nous a jouit ; de cet acte mille fois accompli à l'intérieur de ce lit ; témoin de ces ébats enflammés qui nous ont uni. Et si je m'attache à faire ressurgir ; en moi cet ultime élan de bonheur extatique qui t'a fait rugir ; au point d'ébranler les fondations de cette chambre étonnante ; c'est parce qu'il nous a permis de magnifier ce sentiment équivalent à l'Eden de nos parents de manière permanente. Et, bien sûr, cela me semble évident ; de poursuivre ensuite cette route m'ayant depuis, et définitivement ; précipité au sein de ce Néant qui ne possède en ce monde aucun équivalent. Donc, je supplie ces Divinités qui nous observent depuis le commencement de Temps ; débutés longtemps avant la fin cet Age Sombre et décadent ; que je devine cataclysmique et imminent ; de combler l'ultime vœu de cet Humain dont je suis l'un des derniers représentants. Je voudrais terminer mon voyage ici-bas en revivant finalement ; cette explosion de plaisir infini en lisant dans tes yeux étincelants ; cette ivresse admirable qui te surprend ; lorsque mes mains caressantes, mes lèvres frémissantes, et la partie la plus intime de ce corps si ardent ; s'offrent à toi totalement sans qu'ils interviennent pour nous séparer à nouveau et inconsidérément... Dominique
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