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Accueil >> xnews >> Comme un oiseau sans couteau - Poèmes - Textes
Poèmes : Comme un oiseau sans couteau
Publié par mafalda le 22-04-2013 03:29:07 ( 1435 lectures ) Articles du même auteur



Je me sens comme un oiseau sans couteau.
Je porte l' imperméable pour cacher mes maux.
J' écris, je me perd dans les mots.

Je me sens comme un catamaran sans mât.
Comme un régiment sans soldats.
Et je suis en nage alors que me butine l' âge.

Je me sens comme une ville sans tramway.
Une campagne sans coquelet.
Comme un oiseau sans couteau.

Un petit ilôt perdu dans la mer.
Un petit prince perdu sur la terre.
Et l' atmosphère m' étouffe.

Je me sens comme une partition sans le do.
Une clef de sol en decrescendo.
Et là, je m' essoufle.

Comme un oracle sans visions, tout ce que je vois, c' est que j' ai encore du boulot.
Avant de n' être plus que des os.
Je suis un être vulnérable.

Comme un oiseau sans couteau.



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Auteur Commentaire en débat
Bacchus
Posté le: 22-04-2013 09:49  Mis à jour: 22-04-2013 09:49
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Comme un oiseau sans couteau
Tu exprimes parfaitement les impressions de tous ceux qui ne dominent plus leur avenir, dans un monde qui ne parait plus être le notre.
Ce sentiment que les choses ne tournent plus rond, que tout s'est arrêté, comme dans l'attente d'un dénouement proche et menaçant.
Le travail reste la seule chaîne qui relie encore à ce qui reste de la société qui fonctionne.
J'ai compris ton poème ou je me suis planté ?
Amitié Bacchus
mafalda
Posté le: 22-04-2013 13:39  Mis à jour: 22-04-2013 13:39
Plume d'Or
Inscrit le: 02-02-2013
De:
Contributions: 836
 Re: Comme un oiseau sans couteau
Tu as tout à fait raison. Je me sens vulnérable, sans défense, face à un monde fou, aux abois, qui tourne toujours plus vite. Un peu prisonnière de la terre, je me rattache à des valeurs simples, mais essentielles. Merci pour ton appréciation, bien à toi,
Loriane
Posté le: 22-04-2013 22:53  Mis à jour: 22-04-2013 22:53
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9500
 Re: Comme un oiseau sans couteau
Bon tout va de travers, et tu te sens comme l'on dit à côté de la plaque, j'adore cette expression d'oiseau sans couteau, c'est drôle et parlant.
Ma mère me disais que j'avais l'air d'une poule avec un couteau, mais ce n'était pas un compliment évidemment.
Citation :
Je me sens comme une ville sans tramway.

Hi hi hi hi terrible !
J'ai aimé
Merci
mafalda
Posté le: 22-04-2013 23:37  Mis à jour: 22-04-2013 23:37
Plume d'Or
Inscrit le: 02-02-2013
De:
Contributions: 836
 Re: Comme un oiseau sans couteau
Ah, oui! J' ai connu cette expression, se débrouiller comme une poule avec un couteau. On devait avoir l' air malines... Merci pour ton appréciation, à bientôt!
tchano
Posté le: 23-04-2013 11:35  Mis à jour: 23-04-2013 11:35
Plume d'Or
Inscrit le: 18-01-2012
De:
Contributions: 297
 Re: Comme un oiseau sans couteau
Bonjour Malfada,
je ne connais pas les causes de ton mal-être, mais je me porte mieux depuis que j'ai réduis considérablement ma conso quotidienne d'info et de média.
Pour mémoire, l'avion sans ailes de Charlélie...
mafalda
Posté le: 23-04-2013 12:40  Mis à jour: 23-04-2013 12:40
Plume d'Or
Inscrit le: 02-02-2013
De:
Contributions: 836
 Re: Comme un oiseau sans couteau
Tchano, tu as raison pour les médias, c' est trop! Ce texte m' a aussi rappelé la chanson de Charlelie Couture, que j' adore: " Moi, moi, j' ai la carlingue froissée, mais j' ai chanté toute la nuit " Merci pour ton passage, bien à toi,
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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