Il y a certainement mille manières en ce Monde d'avouer ses sentiments à la personne Aimée. Mais moi qui suis novice en la matière, et certainement d'une maladresse maladive, je le sais ; je ne puis qu'espérer que ces Mots enfiévrés toucheront ton cœur. De même que tu parviens, malgré toi, à chaque fois que je me tiens devant toi rempli de Bonheur ; à me transporter loin de cette terreur quotidienne ; dont je suis accablé depuis que ma vie est lié à la tienne. Aussi, si je sais du fond de mon Ame que ce que je ressens pour toi est bien plus que de l'Amitié ; je suis saisi de crainte et d'une angoisse sans limites. Puisque, lorsque je songe qu'il me faut t'avouer ; cette ferveur éprouvée par celui qui n'attend de ta part rien de plus ; qu'un regard, qu'un sourire, ou qu'une main tendue. Je ne peux m'empêcher de frissonner d'appréhension et imaginer ce Néant non dénué de cette sorte Démence suspendue ; au fil d'un espoir trop fréquemment anéanti par celles a qui ; j'ai offert de détruire mon Ame et mon Cœur après qu'elles les aient conquis. Car, peut-être ne le conçois-tu pas ainsi, je suis un Homme combattant en permanence pour sa survie ; face à des émotions lacérées de multiples meurtrissures, ou ravies ; par nombre de celles qui, jadis, se sont ri de sentiments déchus. Et si je suis incapable de les exprimer autrement que par écrit après les avoir tant de fois tu ; c'est parce que nombre de Démons me terrassent continuellement et avec acharnement ; souhaitant sans doute me voir disparaitre aux fins fonds de cette Nuit sans repos, et misérablement. Alors que mon seul souhait est de dédier à celle que j'ai choisi ; cette misérable existence dont je suis pourvu, et qui est épuisée par ces innombrables conflits. Puisque de batailles intérieures titanesques en déchirements empreints d'Absolu ; je n'ai que rarement pu décrire cette douce folie ; dont je suis le captif troublé, hanté et démuni. Je n'ai pas d'autre choix que m'incliner humblement devant toi, mon Aimée, et de pleurer du fait de ces douleurs révolues ; tout en t'offrant ces quelques roses rouges symbolisant mon émoi abattu. Alors, toi qui a parcouru ces phrases nées de la souffrance et de l'Amour d'un individu ; qui ne connait ni paix ni joie depuis qu'il t'a aperçu ; je ne sais si celles-ci sont susceptibles de détruire ce Mur infranchissable, ce fossé insondable, qui met aux nues ; ce sentiment épris d'idéal m'enchainant irrémédiablement à cette femme qui m'inspire tant d'élans ; et dont je rêve d'accomplir les souhaits les plus fous et les plus véhéments ; en déplaçant, si besoin était, monts vertigineux ou royaumes perdus ; uniquement dans le but de lui apporter ce Bonheur tant attendu... Dominique
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