Chantes encore, de ta voix d'or brutal, Chut: ce sont les feuilles qui parlent. Elles bruissent, se tordent et gémissent, sous le vent qui les courbent. Elles remercient. Fais comme elles.
Ne remercie pas le ciel de tant de facilité, sous l'or des débris se cachent la pureté, en mangeant le fruit plein d'une groseille rouge, L'amande de tes dents se colore de rouge, Demande qu'on te frappe lorsque tu t'y attends, Pour jamais que ton bonheur ne soit intermittent. Il m'est aisé de mourir sous un soleil rageant Plutôt que par ta main, une joue sur mon flanc.
Tons verts dessous tant d'ors. Trop de pleurs sur tant de torts. Les soupirs sont meurtris. Et les bouches lasses. Dieu est fatigué des hommes. Ma vie ronronne contre mon flanc endormi. Et ta vie s'endort sur mes genoux joints, et je caresse ton âme en te tenant la main.
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