Lécriture ma drogue, mon héroïne. L'essence des mots puisées sous l'écorce du chêne. L'encre noire et lourde, coule de la plume légère sur le papier épais. Les points sur les i** , comme des soleils, sans qui la vie ne serait plus la vie. Les véhicules symphoniques des mots, s'entrechoquent dans les ruelles étroites de mon passés. Une migraine soudaine, bloque des longueurs de phrases comme des passages à niveaux. Lorage à présent lance des éclairs bleutés, pareil à des banderilles, sur le dos d'un taureau fatigué. Nul besoin de prestige pour avoir le vertige, ce texte que je croyais achevé se révèle gourmand. Gourmand de mes erreurs et mes fautes. Il me demande à présent de lui trouver un titre, de lui trouver un sens, de lui faire une place au plus profond de l'âme. Alors fatigué, usé, telle la plume courbée sous le poids des mots, je lâche l'écorce du chêne, et cesse l'encre brune de couler. Comme le sang dans mes veines, le jour de mon dernier soupir !... Je me perd dans le champ des mots, tel le marin s'est perdu dans le chant des sirènes. Cesar
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