Montpellier n'aura plus de chocolat Anglais...
Les cloches en chocolat, qui venaient d' Angleterre
N'ont pas pu atterrir : Lauriane est en guerre
Et brandit fièrement un bon produit Français

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N' empêche qu'au matin de chaque jour de Pâques,
Malgrè les ans passés qui lassent, lentement,
Il y a, au réveil, ce bel étonnement
Que l'air semble plus doux et le ciel moins opaque.

Les souvenirs d'enfance nous ont imprégnés
D'images symboliques, marquant ce beau jour,
De papiers de couleurs, de satins, de velours
Et de poules couvant des nids enrubannés.

N'entends-tu pas les cloches, venant de passer ?
Ah, tu ne les vois pas; elles sont déjà loin.
Mais, ne t'inquiète pas, je crois qu'elles ont pris soin
De laisser des cadeaux que tu peux ramasser.

Et un petit panier serré contre son flanc,
L'enfant part, étonné, chercher dans le jardin
Tous les oeufs déposés par nous, de bon matin
Et que, par petits bonds, il découvre en riant.

Qu'importe la fortune et la grosseur des oeufs
Car l'émerveillement, lui, est toujours le même,
Et pour tous les enfants, tous ces petits qu'on aime,
C'est l'éclat de ce jour qu'ils ont, au fond des yeux.