Suspect de cette volonté de naître J’ai enfin disposé au jour de paraître Léchant l’opprobre viril de ce vil rejet Ce jumeau accueilli corps naufragé
Je suis venu, possédé de la triste rage D’être seul combattant actif de la nage Survivant généreux d’un imbroglio de vie Dont je n’attends en sagesse que la survie
Aux premiers sourires ils m’ont tous dit Cet enfant est angélique, ô pardi! Mais déjà sommeillait têtu le furibond Ne plus entendre : -l’enfant est né bon
À l’age de la puberté, heures de détresse Je me suis plongé entier et nu en faiblesse Dans la cour des dociles petits ravagés D’incompréhensions pour être sujet rejeté
J’ai tenté maintes fois l’instruction culturelle En restant au mieux artifice toujours naturel Mais le parvenu homme de science hâbleur A semé en ma pensée sage des mots truqueurs
J’ai accepté dans la constance être bon adulte Soumis à la loi d’hommes de tous les cultes Mais ils irritent ma solide volonté frustrée De rester l’enfant né bon; âme séquestrée!
A ce secret, mal humain fatigué je m’endors Je laisse à l’ordurier vomissant, tout son or Car mon bonheur est de vouloir fidèle pourfendre Les pleurs d’un monde ne sachant se défendre
J’ai admis l’élévation au ciel des prières fidèles A ces dieux d’illusions qui trustent les dons frêles Et je rejette loin de ma santé leurs prédicateurs Qui n’apportent à l’humanité que sources de heurts
Où est le bonheur ? Rien de drastique à l’éternel Des paroles idéales bien plus que celles de leur ciel Je joue à ‘l’enfant né bon que ma morale assure Foi en l’humain que ma saine vie entretient sans blessure ☼ƑƇ
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