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Poèmes
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Le Boulevard de la Gare
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Publié par
Khaled
le
19-03-2013 10:20:00
(
1534
lectures
)
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Il pleuvait, le long du Boulevard de la Gare. Le silence du cimetière me retourne, Et la mélancolie qui, dans ma vie séjourne, Je pleurais... Le long du Boulevard de la Gare... J'avais les larmes chaudes d'une âme vivante Qui coulent sans cesse et qui, ma main impuissante N'essuie. Mon visage meurt, d'un horrible froid, Comme une cheminée quittée sans feu de bois... Je pensais à ce monde triste qui m'isole, A mes belles journées avec les vierges folles... Solitaire déçu d'avoir aimé ce monde, Je pleurais. Le boulevard devient une ronde. Mon âme se perd dans la disgrâce des cieux... Nul n'aide cet être pauvre de Banlieue...
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Auteur |
Commentaire en débat |
emma |
Posté le: 19-03-2013 16:12 Mis à jour: 19-03-2013 16:12 |
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
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Re: Le Boulevard de la Gare
Bonjour,
Je découvre ta poésie avec grand intérêt.
Ton poème commence avec un lyrisme devenu classique. Le vocabulaire de l'éternelle mélancolie nous envahit : "cimetière", "mélancolie", "larmes"... Cette atmosphère est bien rendue, mais on reste dans le registre de ce qu'on connait de Verlaine ou autres. Comment ne pas penser, en effet, à "il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville..."
Par contre, les deux dernières strophes sont à mon sens, d'une inspiration plus personnelle et sont pour moi tout à fait intéressante. J'aime : "Nul n'aide cet être pauvre de Banlieue...". C'est fort juste : dans les grandes villes anonymes, personne ne s'étonne de voir quelqu'un pleurer et nul ne songerait à l'aider.
"N'essuient" : qui "n'essuie" ? La main impuissante ?
Bonne continuation,
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Iktomi |
Posté le: 20-03-2013 15:53 Mis à jour: 20-03-2013 15:53 |
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
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Re: Le Boulevard de la Gare
Une bien belle découverte pour moi aussi.
C'est inspiré et il y a du sens.
Aurais-tu des textes en prose à nous proposer ?
Bien à toi.
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Loriane |
Posté le: 20-03-2013 19:12 Mis à jour: 20-03-2013 19:12 |
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
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Re: Le Boulevard de la Gare
Bravo pour ton sonnet. L'écriture est bonne et les images agréables. Certaines surprennent et c'est très bien; .. Citation : Nul n'aide cet être pauvre de Banlieue... Ça en revanche ça va finir par devenir un classique, un lieu commun, une scie, Car malheureusement la banlieue n'est pas le seul endroit où règne la misère et l'abandon, en tout cas pas dans nos pays européens, mais pleurer sur la banlieue c'est rituel. Celle de Mexico, Buenos-aires, Caracas, New-delhi; Pékin etc ..... et tant d'autres sont elles, de vrais enfers. J'ai aimé cette lecture. Merci
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Khaled |
Posté le: 21-03-2013 10:41 Mis à jour: 21-03-2013 10:41 |
Plume d'Argent
Inscrit le: 19-03-2013
De: Tunis
Contributions: 30
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Re: Le Boulevard de la Gare
Merci pour ton commentaire emma :)
Verlaine oui et non, je rappelle qu'un poète à la base, n'est pas celui qui est inspiré, mais plutôt celui qui inspire, l'effet des lectures est toujours présent dans nos écrits, on ne peut pas y échapper, même si nous le désirons, pour faire du purement original.
Oui pour le réseau lexical "classique" , pour l'atmosphère propre à la poésie du romantisme, pour la bouffée lyrique, il n'y a pas que Verlaine, et là je parles notamment des poètes de la plus haute tour, et toute l'élégie dans leurs poèmes. Oui car la souffrance, peine, misère sont des termes universels qui ne varient pas d'un être à l'autre, il s'agit toujours de la condition humaine, donc c'est tout à fait ordinaire d'aborder ma souffrance, ma peine et mes douleurs de quasiment la même façon.
Non parce que j'estime tout de même que j'ai fait des recherches. La présence du sonnet, considéré une forme d'expressivité noble au Moyen Age avec du Bellay, surtout en présence d'alexandrins, et c'est ce même sonnet qui était le sein des belles amours de Ronsard et Baudelaire, un sonnet dont la Muse, dans bien des cas, est le centre de tout. Dans cet humble écrit, il s'agit du " je " personnel, dont la souffrance est venue du dehors, pas du dedans. Baudelaire par exemple, qui désirait mourir de plaisir, et considère la souffrance comme une composante essentielle dans l'expérience du Beau, n'est pas présent dans mes poèmes, même si on peut trouver approximativement des images pareilles et des expressions lyriques du même goût, car il meurt de plaisir, et moi je meurs de la vraie souffrance.
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