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Poèmes : L'Ombre et la Lumière
Publié par dominic913 le 04-03-2013 14:06:58 ( 1166 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes



Mon Aimée, alors que je te contemple si belle et si rayonnante, obligeant ce Soleil flamboyant à pâlir à l'aune de ton regard lumineux, je ne peux que m'incliner devant toi. Moi qui ne suis qu'un humble parmi les humbles Servant de ton Palais fastueux, je n'ai d'autre choix que de me prosterner devant la noblesse de chacun de tes traits. Je n'ai qu'une obligation : honorer de toutes les façons celle qui, jusque dans mes plus intimes pensées, capte l'ensemble de mes engagements. Et tandis que mon Esprit chemine aux frontières du Désir et de la Folie, je n'ai qu'une seule obsession : m'efforcer, jour après jour, d'écarter de ta route ces mille médiocrités de la Vie, et te sublimer par mes actes, mes paroles, mes écrits.
Moi qui ne suis qu'un Simple m'agenouillant devant cette Divinité que tu es, je suis heureux d'être ce Condamné destiné à te révérer. Car, malgré les mille supplices auxquels je dois me plier, malgré cette peur qui me tenaille à chaque fois que j'ai l'audace de t'approcher, je ne peux que t'admirer, mon Aimée.
Puisqu'a chaque fois que je m'en sens la capacité, je lève les yeux dans ta direction. Avant de me dissimuler au coin de cette obscure passe afin de ne pas contrevenir à l'avancée de chacun de tes pas. Moi qui n'ai aucun droit sur toi ; et qui pourtant, rêve immodérément encore et encore ; à cet instant évanescent ; au cours duquel j'ai eu le sentiment de devenir un Géant. En enfreignant ce Maudit Interdit ; qui me contraint depuis que j'ai été happé par l'existence, à errer de lieu en lieu, de contrée en contrée, et de chercher, tel un désespéré, celle qui un jour m'a vampirisé. M'a pris dans ses filets argentés ; et m'a ouvert les portes de cette vile Eternité ; au cœur de laquelle je n'ai qu'une envie, qu'un désir : m'offrir à elle jusqu’à ce que mort s'ensuive.
Car, mon Aimée, peut-être tu ne le sais. Mais jamais je n'oublierai celle que j'ai adulée. Et pour laquelle je me suis engagé, à explorer au-delà de mes tourments, cet insondable précipice aux fins fonds duquel tu m’as abandonné. Malgré tout, en aucun cas je ne te blâmerais, de m'avoir fermé à toutes ces issues. Car si ces cruelles blessures m'élancent continuellement ; au moins, elles me rappellent ce privilège qui est le mien ; de souffrir pour celle à laquelle je tiens. Même si je le sais bien, jamais elle ne me regardera. Et ira davantage, vers ceux qui ont le droit, de considérer comme naturel ; de me contraindre à cette noire itinérance. Puis de rire de mes de mes déchirements, avant de se glisser avec enchantement ; au sein de sa couche où elle ne fait que attendre. Dans le but de se livrer aux multiples élans d'un fougueux amant qui me défend ; d'être aux cotés de celle dont je dépends...
Dominique

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 08-03-2013 14:31  Mis à jour: 08-03-2013 14:31
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: L'Ombre et la Lumière
Toujours dans le sublime, mais aussi dans le don et la générosité.
Merci
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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