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Poèmes : La Chute des Dieux
Publié par dominic913 le 28-02-2013 14:32:38 ( 1124 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes



C'est au cœur de cette Cité de Cristal qui n'a plus de nom, que je marche seul au milieu de la Nuit. Et tandis que je contemple ses toits d'or et d'argent, que j'observe ses remparts ahurissants, je ne peux m'empêcher de penser à ceux qui, il y a longtemps, ont foulé ses pavés rutilants. Car, si j'avance au milieu de ses ruelles luminescentes, seul un vent terrifiant accompagne mes pas d'adolescent. Et je me demande si ces Géants aujourd'hui inexistants n'ont pas dissimulé en son centre ces milliers de vers d'antan ; retraçant leurs songes issus des Eres naguère décadentes.
De fait, alors que je longe ses artères frémissantes, je discerne distinctement d'innombrables veinules labourant terre et sol avec véhémence. Je vois ces statues évoquant monstres et créatures terrifiantes ; aux ailes déployées et aux griffes acérées ; aux crocs rutilants et aux yeux flamboyants ; imposant une noirceur abrutissante à nos Seigneurs indécents. Je devine au loin, derrière ces murs béants aux couleurs glaçantes, ces nuées couleur de sang virevoltant au gré des rafales sidérantes. Obscurcissant le Ciel de manière foudroyante, je mire sans indécence leurs zébrures étincelantes ; qui, suivies de cris déchirants, martèlent immodérément le firmament.
Parcourant plus avant ces avenues chancelantes, je dévale frénétiquement leurs escarpements itinérants. Arrivé au bas d'escaliers étonnants, je chancèle légèrement. Au vu de leurs degrés mutilés et grisants, je ne peux que déclamer non sans tempérance ; cet effroi à la fois grisant et nimbé de perfection. Puis, lorsque j'aperçois loin devant, cette élévation luminescente arrachant à la folie ambiante ; sa victoire la plus stupéfiante. S'éloigne des merveilles obsédantes dispersées aux quatre coins de ce Néant ; les purulences nauséabondes mêlées de pourrissements ; et accompagne les oiseaux annonciateurs du changement. Enfin, précédant ces Hordes déchainées et infamantes condamnant sans appel la fin d'un Temps que nul Géant ; n'a décrit au sein de leurs recueils dissimulés au plus profond de leurs forteresses étouffantes. Je m'avance en appréhendant cette découverte des Secrets enfouis parmi ces cryptes gémissantes.
Et si je m'aventure en ces lieux destinés à être brisés au cours de batailles défiant l'entendement, je n'en crains pas moins ces Clans surgis des horrifiantes béances. Car ils détruisent frénétiquement toute contrée qui ne plie pas sous leur détonante vigilance conquérante. Or, ces contrées oubliées dénuées d'espérance ; essayent de contrer cette aisance avec laquelle ils déclenchent ; violence et extermination de ceux et celles qui n'ont aucune exigence. Et qui, comme moi, ne souhaitent plus qu'aucun ; le soutien de ces Suzerains exilés en ces Ages lointains ; d'où ils surveillent nos rapports incertains à atteindre, encore et encore, cette Cité de Cristal vers laquelle convergent tous nos efforts...
Dominique

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 28-02-2013 19:39  Mis à jour: 28-02-2013 19:39
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: La Chute des Dieux
Moi qui aime la fiction et le rêve, je suis comblée.
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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