Aux confins d’une nuit atroce J’ai rencontré une mère fidèle Que le désespoir ensorcelle Elle m’a tant parlé d’Adèle Amour de son pur sacerdoce
Cet enfant à l’instinct rebelle Que ces ramassis de poubelle Ont entraîné vers cet irréel Au cri de : Voilà Liberté nouvelle Pour l’enchaîner, aux fumées mortelles
De cette vicieuse piqûre fatale Il l’on poussée encore belle Vers un demain, sans passerelle Où se meurt la vie passionnelle Loin des œillades sentimentales
Entre de minuscules barreaux T’ais-je vu! Oh belle coccinelle De la grande chance universelle Rénover leste, son âme immortelle Dans la générosité, de tes travaux
Ravaler ses larges mansuétudes Dans un esprit, disposé en dentelles Pour rafraîchir ses bontés nouvelles Que la mystérieuse gosse Adèle Tend en petits baisers, à la foultitude
En ses sages mots, toujours prisonniers Dans ce sensible corps, mutilé d’appel Qui recherche pieux, la liberté sempiternelle Pour retrouver l’affection, de l’intime réel Là repose-toi, sur le cœur d’une mère rassurée.
Et il sera ce beau demain, confondu à ta paix Ton cœur offrira, à la ritournelle cet amour Qui ne peut rester, aux mains des vautours De ta prison tu sortiras, tête haute sans retour Tu auras enfin compris, qu’une mère t’aimait Plus qu’aucun autre, ne puisse à jamais t’aimer
☼ƑƇ
Ps : en 1980, un appel sur minitel, on n’avait pas encore internet à cette époque, d’une mère affolée qui se confia et dont la fille avait été emprisonné aux Baumettes à Marseille.
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