L' horloge comtoise, narquoise, me toise, du son de son carillon, attend l' heure du goupillon. Ne manque pas d' huile, quand de toutes ses aiguilles, prépare le terrain dès le matin, pour la toussaint. De ses mouvements de balancier, me fait des pieds de nez, quand recroquevillée, rouillée, elle attend pour mieux me croustillier. Ses poids montent et descendent et attendent que s' abrège lentement mon temps. Le mécanisme, même diurne: d' usure, m' envoie vers l' urne, et frappe la mesure. Et l 'horloge comtoise, bat la cadance, attend ma dernière danse. Elle me toise, sachant que je ne tiendrai pas la distance.
L'horloge comtoise jeune et belle au matin, marque une pose à midi alors que je viellis, et se repose à minuit, quand s' échappe ma vie.
|