Mon amour, tous les mots que je pourrais te dédicacer ne sont que des affleurements des mille pensées qui me traversent lorsque mon âme vagabonde jusqu'à toi. Car, si mon esprit t'appartient, c'est volontairement que je le fais tien. Si ce souffle Divin embrase mon cœur encore et encore, c'est qu'il est issu de nos tendres corps à corps. Et même si loin de moi tu erre sans passion, je t'offrirai cette ardente conviction : Nul homme en ce Monde n'a d'autre choix que de s'enflammer ; nul humain ne peut y échapper ou s'en libérer. Car, je mets au défi quiconque sur cette Terre de pouvoir soutenir ton regard ; je gage sur ma foi en toi que nul ne peut le soutenir sans être immédiatement et irrésistiblement envouté par lui. Ensorcelant, il l'est, soyez en certain mes amis. Attirant, ne pas l'admettre comme un évidence, serait nier le jour après la nuit. Alors, oui, je le clame haut et fort, prisonnier de lui, je le suis. Captif, je le confesse sans regrets, car amer ou vaincu, je ne le suis ; si ce n'est de toi, bien entendu. Alors, sache que les mille tempêtes qui sommeillent en moi ne sont que peu de choses, comparées à l'orage issu de mon émoi. Eclairs, vent et pluie, hurlements, déracinements et acharnement ne sont rien lorsque je te vois. Puisque ton éclat lumineux les anéanti plus abruptement que n'importe quel Géant. Et moi, emporté par cet élan, je m'évanouis volontiers au cœur de cette Nuit abrutissante ; arrachée soudainement aux nuées ahurissantes. Par ce sentiment qui nous étreint qui nous conduit sur les routes nées de l'interdit. Puis nous abandonne ensuite à un Destin qui crie et qui fulmine. Et ainsi, de victoire audacieuse et inédite, modèle notre existence et nous pousse en avant. Vers cette issue fatale qui me vide de toi. Avant de m'enlacer de ses doigts mortels. Et me faire oublier cet Enfer qui, définitivement, m'éloigne de ce gisant ; au delà duquel tu fuis en attendant des lendemains évanescents... Dominique
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