Toi Toi que j’ai tant aimé Me laisseras-tu goûter A ces tendres fruits Que je n’ai pas semés ?
Nos corps Nos corps étaient deux terres obliques Nos cœurs, deux délicieuses suppliques Distillats de secrets alambiques Bien au-delà des rêves étriqués
Toi ! Toi, que j’ai trop aimé Me laisseras-tu Une nuit parsemer Ton ciel d’étoiles D’étoiles imparfaites ?
Nos têtes Nos têtes affolées Chantaient à tue-tête Des airs morcelés Romances sans paroles
Nos têtes Nos têtes un peu folles Et les tendres épaules Où je m’étais ovée
Toi, Toi que j’ai tant aimé…
Le temps Le temps a manœuvré
Le temps Le temps m’était offert Mais rien n’était donné Le temps a découvert nos secrètes erreurs Quand tout m’était compté J’ai fait couler les heures…
Amour, Moissonneur des discordes Me laisseras-tu mordre Les doux fruits de saison Que je n’ai pas semés ?
Toi, Toi que j’ai tant aimé…
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