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Nouvelles : extrait d un roman en cours d écriture
Publié par kim le 10-02-2013 18:30:00 ( 1438 lectures ) Articles du même auteur



La vie avait un goût de pain moisi, ça sentait fort comme dans une poubelle de BENICARLO en plein soleil dans ma vie.

On t’explique tous les jours quand t’es gosse que travailler c’est la santé, travailler c’est bon pour le monde ça maintient son équilibre, travailler apporte la joie, même si t’as un boulot de merde qui ne te permets pas de vivre, au moins t’as un travail et c’est déjà mieux que de ne pas en avoir, tu fais partie du troupeau et pour le troupeau travailler c’est la norme. Si tu t’écartes du groupe et que tu te permets par-dessus le marché de ne pas travailler parce que c’est du pareil au même, alors le groupe te le rendra au centuple en emmerdes en tous genres qu’il trouvera spécialement pour toi les emmerdes : des bien tordus, des corsées , des comme les fritz savaient en trouver. Le groupe n’aime pas la différence, ça l’effraie, le déstabilise. Tout ce qui n’est pas dans la norme n’a pas de solutions standardisées ; le groupe doit donc réfléchir, ce qui veux dire qu’il doit s’impliquer et s’impliquer veux dire avoir du cœur, de la passion, donner sans rien demander et s’attarder sur chaque homme parce que chaque homme est un être unique - ce qui n’est pas le cas des hommes du groupes qui se ressemblent tous et qui passent leurs vie à l’église, la mosquée ou à la synagogue pour se donner bonne conscience mais tuer un enfant parce que le groupe le leur demande ne les effraie pas - Le groupe n’est pas doué de sentiments, il n’est qu’un ensemble froid et stable uniquement là pour maintenir la situation en l’état en faisant croire qu’il fera respecter la justice pour tous dans le seul but de maintenir les puissants au pouvoir ; mais le troupeau est tellement étouffé, aplatit, dingo de sornettes grosses comme l’Himalaya qu’il ne réagit plus à toutes les limaces qu’on lui fait avalé parce qu’ il voit les mêmes puissants depuis des décennies qui se repassent le flambeau justes après la dernière tétée. Alors il avale, le troupeau, comme un chien bien dressé qu’on promène sans laisse et pour les autres qui auraient envie d’aller lui casser la gueule au groupe, il y a les chaines et pour eux, on sait que c’est très dur, mais en réalité on ne sait jamais ce qui leurs arrivent vraiment.

Et quand t’y est quelques années plus tard dans le groupe , quand t’es bien enfoncer dans la mélasse avec tout le monde, tous ces gens, là devant toi, bouches béantes et dents gâtées qui te vantent les vertus du travail à bouches rabattues, la morale du truc et tout, toutes ces histoires que les anciens leurs ont raconté, qu’ils te racontent à leurs tours parce que ça leurs permet d’éviter de penser qu’ils se font baiser depuis le début à croire que le travail les sauverait, leurs permettrait de s’élever, les anecdotes des bons petits soldats maintiennent en vie le plus grand nombre avant que les dieux décident de jouer à la roulette russe avec nos têtes en sursis - la logique du destin- et laissent derrière nous des souvenirs pleins de privations , de vies foutues, déglinguées, bouffées par les mites du temps, fusillées en plein vol comme on dézingue les perdreaux dès qu’ils savent volés , tout ça, cette grande réalité qu’on apprend aux plus jeunes pour leur forger la normalité, s’ils savaient vraiment comment que ça se passe, SEIGNEUR !!!La grande roue des emmerdes qui ne s’arrête jamais, et bien les jeunes je vous le dit ! Ils auraient pas envie d’aller plus loin : BASTA ! TERMINADO ! TRES PEU POUR MOI MERCI MADAME !

Dans un monde de vieux qu’on continuerait notre chemin, sans jeunesse, et très vite la vie le quitterait ce monde qui n’aurait pas su garder ses enfants parce que le rêve aurait disparu de sa surface.

Nina dit toujours qu’on reconnaît la valeur d’un peuple à sa façon de traiter ses animaux. On peut méditer la question dans tous les sens, mais c’est Nina qui à raison, et avec les enfants c’est tout comme. Vous avez déjà plongé vos yeux dans le regard d’une biche effrayée ? Et dans ceux d’un enfant qui vient de naître ? Vous y trouverez toujours la même chose : de l’innocence et de l’amour.

Quand je reviens dans moi à cette époque, je sentais bien que j’avançais dans la mauvaise direction. Je perdais toute considération pour moi. Je me voyais comme le perdant, le raté de la famille, le cancre, plutôt qu’en GATSBY LE MAGNIFIQUE.

Et c’était bien là le problème, j’veux dire j’étais mon problème.

Quand t’as passé les trois quarts de ta vie à entendre que tu vaux pas mieux qu’un étron tu commences à t’habituer à cette musique et même quand tu l’entends pas, c’est comme une musique permanente dans ta tête pour tout ce que tu peux penser ou envisager et même quand tu penses pas, la musique est là ! Comme une hyène de l’enfer affamée, gueule puante, qui t’attends au tournant. T’as pas encore commencé quoi que ce soit que tu commences déjà à sentir des relents de charognes putréfiées, alors tu luttes parce que t’estimes que t’as pas le choix, parce qu’il faut faire quelque chose, resté en mouvement, ne pas danser la samba des victimes ; et tu te construits comme ça, bon gré malgré, avec ce que le destin te propose avant que la mort ne vienne t’arrêter dans ton élan. Et quand tu prends le temps de regarder ton ouvrage, tu crois qu’elles sont bancales les fondations et t’as pas encore conscience que les fondations c’est tes mains, ton esprit, ton cœur, c’est toi.

C’est comme se regarder dans un miroir quand on fait le bilan, il faut être capable de se voir dedans. Certains voient les évènements, la mal chance dans la glace, mais ils ne s’y trouvent pas dedans et c’est peux être pour ça que le monde stagne, reste lourd et cruel : c’est jamais la faute de l’homme. Je les entends à tous les coins de cheminées parler de la religion, du mauvais temps, de la déveine : « vous savez il est mort mais c’est pas de sa faute il est tombé de l’échelle, il était pas assez grand, s’il avait……»Et blablablablablablablablablablabla !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Nina faisait des efforts considérables pour m’aider. Pour elle, je pouvais être un Dieu, Marc Antoine, Napoléon ; mais dans mes actes, mes paroles, je faisais tout pour ressembler à un moins que rien, CARUSO !!! C’est un peu comme la malédiction du chien blanc : né pour être toujours beau ; mais dès qu’une occasion se présente, il peut pas s’empêcher d’aller se rouler dans la merde.

- Pourquoi tu passes ton temps à trouver des boulots dégradants ?
- Chaque balai à un homme au bout du manche qui vaut autant qu’un autre que je disais sentant que l’orage n’était pas loin.
- C’est ça, t’es en train de me dire que tu veux aller balayer les rues !!!!!!
- Un cantonnier vaut autant que moi.
- Mais réveil toi !!!! Pendant que les autres font tout pour essayer d’avoir la meilleure situation dans les meilleures boites, toi tu cherches en bas au lieu de lever la tête.
- Que veut- tu que j’fasse, j’suis qu’un comédien voilà tout.
- T’ES UN HOMME INTELLIGENT !!!!!!!!!!!!!!! Personne n’a le courage et la persévérance que tu as. Le monde fait tout pour contourner les règles et t’es le seul à vouloir respecter un système qui ne te respecte pas. Tu crois que tous les milliardaires sont intelligents ?

Je détestais quand Nina me mettait au pied du mur. Impossible pour moi de remettre toute ma vie en cause, l’échec n’était pas concevable. Le grand comédien que j’étais, n’étais pas assez courageux se rendre compte qu’il s’était peux être trompé. La mélasse pour des clous.

Les gens ont une vision trop romantique de l’artiste. La faute au cinéma.

C’est le plus grand égoïste. Le monde peut s’écrouler devant lui, tout ce qui l’intéresse c’est préserver sa petite œuvre prétentieuse et merdique pleine de suffisance et de complaisance et cela aux dépends du monde entier. Il est loin d’être le meilleur des hommes puisqu’il ne vit que pour parfaire son art ce qui l’obsède à chaque seconde et le rend invivable, insupportable, cruel, irresponsable et les excès dont il fait preuve sont autant de bulles d’air pour le sortir d’une malédiction créatrice dans laquelle il se noie. Mais c’est par essence un aventurier, celui qui rêve de rentrer dans ce trou pleins d’araignées qui fait peur à tout le monde, ça l’attire, devient un besoin qui ne se contrôle pas et n’est rien d’autre que de la fascination pour ce qu’il aime et déteste à la fois le plus : l’homme. Il a constamment besoin d’essayer pour éliminer ses doutes et les rayer de son être, sa vie n’est qu’un combat contre la mort et la peur de vivre qui chaque jour gagne du terrain dans tous ses actes; mais il est le seul averti, l’érudit, au centre de ce monde qui le juge comme un fou parce que ses yeux voient des choses que vous ne verrez peux être jamais. Il utilise ses jours et ses nuits à donner, découvrir , chercher, vérifier, s’interroger, se tromper et remettre tout son travail en cause pour retranscrire à ses semblables la vérité aux couleurs de ses tripes, aux couleurs de son foie, avec des mots , des traits, des sons, pleins de bile fielleuse, des paroles pleines de salive douce et tendre qui finiront parfois comme des caresses râpeuse pour vous faire rire ou pleurer et tout ça, cet ensemble, qui vient avant tout du cœur de l’artiste, qu’il soit enviable ou détestable est sa véritable essence, son rôle véritable.

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 11-02-2013 16:18  Mis à jour: 11-02-2013 21:53
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: extrait d un roman en cours d écriture
Il y a beaucoup de choses dans ce texte.
Sur la forme, des fautes d'orthographe, mais avec une relecture cela devrait être réglé.
Sur la syntaxe :

Dans un monde de vieux qu’on continuerait notre cheminsans jeunesseet très vite la vie le quitterait ce monde qui n’aurait pas su garder ses enfants parce que le rêve aurait disparu de sa surface.

Cette phrase est à revoir.

Citation :
Quand je reviens dans moi à cette époque, je sentais bien que j’avançais dans la mauvaise direction. Je perdais toute considération pour moi.
Pour la compréhension, Il serait mieux d'écrire moi-même ou "moi"

Dans l'ensemble certaines phrases sont très proches du langage parlé et pourraient être plus soignées, ça soutiendrait mieux le fond qui est très intéressant.
Sur le fond tu abordes les difficultés de chacun devant la vie et la société, Le travail, l'intégration, l'estime de soi, les âges différents... C'est riche de réflexion, et c'est intéressant.

Citation :
le groupe doit donc réfléchir,
.

Et non, le groupe ne réfléchit pas, le groupe obéit à la psychologie des foules, il n'agit pas, il réagit, il a pour but et pour rôle essentiel de préserver l' intérêt du plus grand nombre, faute de quoi il disparaît.
Or l'intérêt du groupe est d'avoir le moins de problème possible avec les éléments qui le constituent.
Nous apprenons très jeune et avec regret en général, que le groupe ne viendra pas vers nous et que nous devrons nous plier à ses lois, et aussi que nous devrons le faire autant que possible, sans se détruire en restant soi-même le plus "entier" que nous le pouvons.
Nous apprenons tôt que les religions nous annoncent que nous souffrirons et que nous sommes là pour travailler, pour participer à la construction de la société.
Révérais tu en découvrant que dans les sociétés polynésiennes le mot "travailler" ne se traduit pas ? Et pourtant chacun s' active avec plaisir.

Citation :
Et dans ceux d’un enfant qui vient de naître ? Vous y trouverez toujours la même chose : de l’innocence et de l’amour.

Dans les yeux d'un nouveau né on peut éventuellement y voir de l'intérêt, une interrogation, mais pas de l'amour et pas de l'innocence. Ce sont des sentiments élaborés qui viendront bien plus tard, l'innocence de l'enfant dont nous parle l'imagerie populaire n'est rien d'autre que de l'ignorance.
Ton texte est un grand voyage dans la pensée, bravo.

Merci




.
emma
Posté le: 11-02-2013 21:48  Mis à jour: 11-02-2013 21:48
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: extrait d un roman en cours d écriture
Bonjour !
Tu as manifestement des choses à exprimer, les élucubrations parfois un peu farfelues sur la société son néanmoins intéressantes.
Le narrateur s'exprime dans un langage parlé, c'est un parti pris, certes. Il me vient cependant une réflexion un peu cruelle : le narrateur aurait-il un peu de mal à dépasser le stade anale ? les allusions à la merde sont bien trop présentes. Quand on veut parler vulgaire à l'écrit, il faut, à mon avis, redoubler d'inventivité et beaucoup travailler la langue pour que le lecteur accepte de te suivre.

Bonne continuation !
kim
Posté le: 11-02-2013 22:12  Mis à jour: 11-02-2013 22:12
Plume d'Argent
Inscrit le: 05-02-2013
De: LYON
Contributions: 36
 Re: extrait d un roman en cours d écriture
bonsoir
tes observations sont très intéressantes et me prouvent qu il. faut que je sois encore un peu plus précis dans certaines intentions
je m'aperçois que tu n as pas compris ce que. j ai voulu dire par moments
c est donc un manque de précision de ma part
merci de d être attardée sur moi
à+
kim
Posté le: 11-02-2013 22:15  Mis à jour: 11-02-2013 22:15
Plume d'Argent
Inscrit le: 05-02-2013
De: LYON
Contributions: 36
 Re: extrait d un roman en cours d écriture
bonjour
merci de m avoir lu
je ne parle pas de la merde pour faire joli mais pour qu on la sente et visiblement c est ce qui t es arrivé sur cet extrait
j essaie d être aussi honnête que possible
mais on ne peux pas plaire à tout le monde
emma
Posté le: 12-02-2013 20:44  Mis à jour: 12-02-2013 20:44
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: extrait d un roman en cours d écriture
Bonjour,

En effet, on ne peut pas plaire à tout le monde. J'espère que tu ne seras pas découragé par quelques commentaires et, surtout, que cela ne t'empêche pas d'écrire ou de participer sur des forums littéraires si c'est ton souhait !

Amicalement,
kim
Posté le: 13-02-2013 08:16  Mis à jour: 13-02-2013 08:16
Plume d'Argent
Inscrit le: 05-02-2013
De: LYON
Contributions: 36
 Re: extrait d un roman en cours d écriture
bonjour

ce n'était une attaque mais je prends conscience que les extraits que je diffuse font partie d un ensemble
il est donc difficile pour quelqu un qui n à pas vu l ensemble de juger
ma démarche est de retranscrire les événements tels qu ils sont comme un peintre essaie de copier aussi bien que possible la perfection de la nature
la poésie se dégage elle même des situation que je décris et j atténue les situations les plus dures par de l'humour
le miens
pour que cela reste supportable pour le lecteur
les critiques négatives sur mon travail sont plus constructives pour moi que les positives
merci pour ton message
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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