Je suis le Marcheur au milieu de la plaine, qui cherche sans cesse ton regard. Je suis le Marcheur au cœur ardent de désir, aux flots tempétueux qui sommeillent en lui, et dont tu éveille les sens à chaque fois que j'ai le privilège de croiser ta silhouette au sein des ténèbres qui m'environnent. Je suis ce Marcheur qui désespère de contempler à nouveau ton visage, de partir à la découverte de ton corps. Car, à chaque fois que je te vois, c'est comme si l'Obscurité de la Nuit s'évanouissait pour laisser place à un Soleil éclatant. C'est comme si les étoiles du Ciel se teintaient de couleurs lumineuses éclipsant les noirceurs les plus profondes. Et tandis que les cicatrices que mon corps a reçues tout le long de ces années évacuent leurs flots de sang impur, je m'effondre au sol. Le désespoir m'envahit ; la tristesse me submerge ; les souffrances issues de la vaine solitude et des rêves brisés d'autrefois, s'emparent de mon âme, de mon cœur, et de mon corps. Je revois avec douleur ces instants magiques durant lesquels j'ai aperçu cette lumière divine m'envelopper : ces yeux de braise, ce sourire envoutant, ce visage angélique, cette splendide féminité dont tu es le réceptacle jusque dans ses replis les plus intimes et les plus secrets. Tout en toi n'est que volupté et érotisme portés à l'extrême. Tout en toi n'est que charme, enchantement, féérie, dans ce qu'ils ont de plus estimables. Moi qui ai un infini respect pour toi, comment puis-je rivaliser avec ces Hommes que tu considère comme des Demi-dieux dignes de ton attention, de tes faveurs. Et moi qui ne suis qu'un Marcheur solitaire qui progresse au sein de cette plaine désertique, au centre de cet univers aride et sans vie, je ne peux que me dessécher et m'appauvrir loin de toi. Je ne peux que me perdre et glisser progressivement aux fins fonds de ces territoires interdits qui m'emmènent aux frontières de la folie et de la douleur permanente... Dominique
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