Dans une rue passante où passait une foule En un vague reflux ainsi que va la houle Je vis d'un œil distrait qui soudain s'aviva La doudoune azurée de ma belle Diva.
Souvent je l'avais vue qui enlaçait son corps : Ses bras frêles, chétifs, sa peau empreinte d'or, Sa gorge et son corset, un songe d'aventure, Tout était enlacé par ce tissu d'azur.
Jadis, comme l'azur, j'enlaçais cette amie Quand venait la soirée et quand venait l'orée. Pourtant, il vint un jour, où l'astre fut suivi.
Du temps où je l'aimais, ah ! Comme elle était belle, Et là sous les lambeaux d'un nuage éploré Je revit ce manteau. Mais ce n'était pas elle.
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