Quels que soient les événements ou les endroits où ils se rendent – fouille du château du comte de Lamoricière, excursion avec Jacques, entretien avec Laurent à la boutique « les Livres de l’Erudit » -, la fin de la nuit approche. C’est à ce moment là, alors que les Personnages arpentent un des corridors du château, qu’ils voient un homme venir vers eux. Celui-ci, un petit homme bossu, s’approche d’un pas pressé. Ils le reconnaissent immédiatement, car c’est lui qui les a conduit jusqu’auprès du comte de Lamoricière le jour de leur arrivée. L’individu s’arrête alors devant eux ; il est essoufflé et ruisselle de sueur. Il leur demande de le suivre immédiatement car il vient de se produire un événement d’une extrême gravité. Et il les précède jusqu'à la porte de l’une de leurs chambres. En fait, il s’agit de la chambre de l’un des compagnons de voyage des Personnages. A proximité de cette dernière, dans le corridor, se trouvent plusieurs soldats en armes qui surveillent les allées et venues des gens de passage. De l’intérieur de la pièce se perçoit la voix du comte du Lamoricière ; il semble très en colère. De fait, lorsque les Personnages pénètrent dans la pièce, ils se rendent compte que le comte est agenouillé à coté d’un cadavre décapité ; le sol alentours est souillé de sang frais, et des objets brisés se discernent un peu partout ailleurs, comme si un affrontement très violent avait eu lieu peu de temps auparavant. Parmi ces décombres apparaissent également un débris de masque qu’ils reconnaissent tout de suite. En effet, il s’agit d’un morceau du masque de Diable rouge que porte l’inconnu qu’ils ont déjà croisé dans les couloirs du château et qui s’en est déjà pris à leurs compagnons de voyage. Quant au mort, ils l’identifient instantanément : c’est la Cloche. Evidemment, les Personnages peuvent demander au comte de Lamoricière ce qu’il s’est passé. Celui-ci explique donc qu’il y a quelques minutes, il est venu voir la Cloche afin de discuter avec lui. Mais, en arrivant devant la porte de sa chambre, il s’est aperçu que celle-ci était entrebâillée. Et, quand il l’a ouverte, il a découvert la Cloche dans cet état. Il dit encore qu’il ne sait pas qui a pu le tuer de cette manière, avec autant de fureur et d’acharnement. Il renchérit en disant que c’est un mort de trop. Il n’est pas question que ses gardes ou ses invités – comme Henri le Gueux avant lui – ne se fassent assassiner les uns après les autres sans qu’il ne réagisse. Dans la foulée, il questionne les Personnages : il leur demande s’ils n’ont pas vu ou entendu des choses suspectes depuis qu’ils se trouvent entre les murs de son château. Dans ce cas, ils ont la possibilité de lui mentir ou de lui dire la vérité sur les péripéties auxquelles ils ont eux mêmes été confrontés. Mais, dans tous les cas, le comte leur avoue qu’il ne les soupçonne pas d’être à l’origine de ces meurtres. Par contre, il les enjoint d’être désormais très prudents, et de faire très attention durant leurs déplacements. Il leur demande aussi d’être à l’affut du moindre indice qui pourrait l’aider à résoudre ces crimes. Le comte de Lamoricière quitte alors finalement la chambre, et les Personnages sont de nouveau libres de leurs mouvements. Du reste, la fin de la nuit s’écoule sans autre incident, et ce n’est qu’alors que l’aube pointe à l’horizon et qu’ils sont sur le point de regagner leurs propres chambres, qu’ils aperçoivent une ombre cheminer dans le corridor adjacent à ces dernières. Une fois de plus, il s’agit du père André. Il est en train de sortir de la chambre d’Henri le Gueux. Il avance prudemment dans le couloir, tout en surveillant les environs ; comme s’il ne souhaitait pas se faire remarquer. Dès lors, lorsqu’il voit les Personnages venir dans sa direction, il se précipite dans la chambre où se situe le passage secret. Il active son mécanisme, s’engouffre dedans. Evidemment, dans la foulée, les Personnages peuvent essayer de le rattraper. Malgré tout, le père André a une longueur d’avance sur eux, et ils sont obligés de forcer l’allure au maximum pour l’atteindre. S’ils parviennent tour de même a le neutraliser, ils ont la possibilité de l’interroger sur sa présence dans la chambre d’Henri le Gueux, alors que celui-ci s’est fait assassiné peu de temps auparavant. Le père André déclare alors rageusement qu’ils sont des hérétiques qui méritent le châtiment de Dieu. S’ils lui font du mal, ils s’en repentiront, de même que s’ils décident de l’amener devant le comte de Lamoricière. Il rajoute que, même sous la torture, il ne leur avouera rien. La seule chose qu’il veut bien expliquer, c’est que sa foi le protège des infidèles Evidemment, les Personnages emmènent peut-être malgré tout le père André jusqu’au comte de Lamoricière. Celui-ci les remercie vivement de la capture du prêtre, qui, au fur et à mesure, apparaît de plus en plus exalté, frénétique. Il les questionne sur les circonstances de sa capture. Puis, il demande à plusieurs de ses soldats non loin de là, de conduire le prélat dans un endroit à l’abri des oreilles indiscrètes où il pourra l’interroger plus longuement ultérieurement. Et il suggère enfin aux Personnages, puisque le Soleil est en train de se lever, d’aller se coucher. Ceux-ci n’ont d’ailleurs que le temps de retourner dans leurs appartements, avant que le jour n’envahisse complètement le Ciel.
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