Pardon, pas le temps d'écrire alors voici du réchauffé, si j'ose dire ... hi hi hi hi. Une tentative de rime unique, l'hiver tout est plus rare.
J'aime les bruits blancs de l'hiver Quand les feuilles sonnent sur la pierre L'eau glisse sous l'habit de verre Tandis que les branches pleurent sur la terre Et sèment mille étoiles de lumière
J'aime le silence des vies qui espèrent Dans les ondes grises qui mangent le doux vert Au jardin pourrissent les trois derniers asters Couleurs provocantes elles meurent sans colère Au sol se marient les tendres brumes légères
J'aime le rêve des flaques dans l'ornière Leur don d'amour aux sillons qui seront pères Quand le froid s'étale, et se rit des frontières Quand les sons assourdis, proposent de se taire Et qu'au loin de longs cils dessinent la rivière
J'aime le vent froid qui soupire des mystères Sans que tremble la chouette sur la barrière Ombre fantôme solide sur ses serres Silhouette sombre vieille effraie solitaire Elle garde le sol dur où le mulot s'enterre
J'aime le bruit sourd quand nos pas accélèrent Quand dans nos poches nos doigts sont durs comme le fer Quand le ciel s'élève à l'horizon des champs clairs Et que nos lèvres bleuies enflamment l'air glacière Le miracle frémit aux doux ventres des mères
J'aime l'immensité étendue sans repère Les forêts lointaines, le flou des lisières Là où fume le toit d'une vague chaumière Quand le sol de coton, éloigne les guerres Quand le commandement est au général Hiver
Lydia Maleville
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