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Poèmes confirmés : Le cloître
Publié par ironik le 11-12-2012 19:34:48 ( 1444 lectures ) Articles du même auteur



Dans la nuit avancée et ses brumes épaisses
Qui couvrent l'abbaye de leur ombre ignorante,
Il brille faiblement une flamme mourante
Qui subsiste toujours tandis qu'on la délaisse.

Elle est seule ici-bas, dans le cloître désert,
À briller faiblement encor quelques instants
Car la flamme agitée par les vents insistants
Ne peut encor céder aux ombres qui l'enserrent.

Et les clercs sont partis, lorsque le premier feu,
Celui qui rayonnait dans l'azur éternel
Depuis les temps d'avant, les temps originels,
Pâlit sous les assauts des dards fuligineux.

Plus les coups redoublaient, et plus il en pâti :
Il ne pouvait tenir sans l'aide du Seigneur,
Du Père des humains, de ce grand Créateur.
Mais Dieu l'avait quitté, après avoir bâti.

Et la nuit s'avançait d'un pas inexorable ;
Elle avalait déjà les astres, ses servants
Dont les pâles lueurs, depuis la nuit des temps,
Avaient chauffé les cœurs des hommes ébranlables.

Et la nuit étouffait de son voile pesant
Les sons qui s'échappaient des êtres engourdis ;
Et le silence avait succédé à la vie :
Voilà qu'étaient partis les moines tout tremblants.

Dans le cloître érigé par les hommes fervents,
Tous les chœurs s'étaient tus : la pierre était glacé.
Les cantiques sacrés cessaient de résonner
Sous la voûte boisée : seul gémissait le vent.

La soirée s'avançait sous le huis toujours clôt
Et la cire chutait sur le sol de l'abbé.
La flamme tomberait ainsi qu'étaient tombés
Tous ces biens merveilleux : parmi tant de sanglots.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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