La soirée mollement s’élève Par delà les tristes contrées ; En chemin elle a rencontré Le vent si froid qui se soulève.
La pluie dans ses larmes de deuil Des cieux silencieux s’abattant, Bat la mesure et puis le temps 
Sur le pavé couvert de feuilles.
Avant de venir là gésir, L'autan fidèle et ses bourrasques Agitaient ces belles fantasques Dans les airs qu'on entend frémir.
Une tornade s'annonçait De vert, de jaune et puis de rouge Tous ces tons peignant l'air qui bouge Sous les cieux, leurs mornes reflets.
La fête donnée à la vie Avec la foule bigarrée De ses coloris égarés, Ne peut rester sur le parvis
De la saison déjà qui point. Le premier jour du froid octobre Avance avec son manteau sobre Et le soleil s'en va au loin.
Voilà le firmament atone Vidé de ses astres brillants S'éplorer sur le temps  passant : Voilà plus simplement l'automne.
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