Étant enfin péché, d'où la mort pour mérite. Par pitié Dieu me fait fuir cette obligation: Sa bonté, d'un précieux bienfait, ainsi limite Ce qui m'était bien digne Ô quelle rédemption !
De son sublime amour naīt la loi d'amnistie Pour renouer avec tous, retablir le salut Au nom de son agneau duquel il justifie Celui qui, pour ses lois, garde un esprit tendu.
Dès lors la mort n'est plus l'attraction de mon âme. Je recouvre en Christ ce qu'Adam nous a perdu: Du plus cruel tourment résultait le dictame Sans qui tout souhait du vrai bonheur serait déçu.
La mort, par le péché, me rendrait sa victime En dépit de ce que Satan nous a promis Au moyen du Serpent. Enfin Dieu m'en rédime. Par le don qui, de tous, est toujours au profit.
Don que j'obtiens Ô Christ par ton intermédiaire En incarnant afin de payer la rançon. Ainsi Dieu fait, ce qui n'était plus nécessaire, Par amour, n'est-ce à l'homme une auguste léçon?
Quand Christ versait son sang qui du péché délivre, Dieu livre encor la clé de vie à qui la veut. De ce fait, du sentier où je me trouvais ivre, J'échappe et par la foi j'en ai depuis beau jeu:
La mort, par le salut, devient facultative. Mais fuir de son sentier ne fait dans l'absolu Dieu n'offre pas ce don pour qu'en définitive Il ne nous soit exclu d'en jouir sans résolu.
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