Ça y est l'horloger est passé
Il avait flétri, il s'est adouci
Et aujourd'hui c'est la rengaine
Le sommet dérobé est dévoilé
C'est l'espoir qui file les âges
Un sourire connu qui fleurit, j'y vois l'annonce d'antan
J'avais oublié encore cet air, le ravissement
Pourtant, je crois, n'être pas rétabli cette fois. Comme d'un pied les autres fois
Je m'assagis ma foi. Doucement. Et je tiédis. J'attends. Content
Devant la nouvelle, lente de grâce, réouverture du monde. Si grande, j'en rapetissis
Je l'avoue à demi-mot, au fond, je l'ai choisi. Ça me convient

Le grand ballet a donc repris
Ma place devant prise. Il n'y a plus qu'à contempler
C'est la valse des temps. Un temps d'enfant
Un temps souriant. Des contre-temps. Les agités
Des pluies, des fées. Des rosées. Cela va durer. Merci
Combien vaut-il ce temps. Plus que le précédent
Et mon Printemps
Passe.

En un instant. Sur mes oreilles comblées, lassées
Est revenu l'oran. Un mot qui pend
Quel temps? La veillée
Ses histoires courtes, brisées, racontées
J'en redemande
J'acclame au fond de moi. Elles sont seulement lâchées parfois pourtant
Avec d'autres aussi, mes préférées. Les plus timides. Tenaces d'amour. Protégées, solitaires
Mais c'est leur oran, ce moment, sacré. Qu'ils dansent ici. Et inondent nos cœurs
L'air est pur et coloré, j'en verse une larme devant. Je chéris ma mie
L'air oublié un temps de nos vies. Il file devant aussi
Attendez.
Je veux qu'il soit toujours
Présent.

J.Bx