Mon cœur a son secret, mon âme son mystère : Comme un ardent torrent s’évadant de son lit, Rompant dans ses assauts les digues affaiblies, M’envahit la passion que pourtant je dois taire.
De ma voix je ne peux murmurer dans les airs Ce fort débordement qui me met en émoi ; Et pourtant je la vois, tous les jours, devant moi, Mais elle ne saura jamais ma misère.
Je l’ai déjà chanté – grand Dieu – dans tous mes vers : Son être, son esprit, ses rires, ses yeux verts, Son sourire radieux, ses boucles arrondis,
Ses deux accroches-cœur, échos de sa beauté, Son charme inéfable – et néanmoins je l’ai dit – ! Devant elle pourtant, mes mots me sont ôtés.
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