Jaune soleil lumière, volets fermés, je regarde en arrière j'peux plus rêver. Je somnifère, je désangoisse, j'veux que ça s'arrête faut tout fermer. Mais la vie c'est ça faut émerger, sortir le nez et affronter. Les gens qui passent j'les imagine, forts et droits...équilibrés . Sauf que c'est un masque qu'ils ont appris à mettre pour s'protéger. Ils vont et viennent, l'air de rien, l'air pressé, l'air d'en avoir deux, d'en découdre et de ne savoir qu'en faire... de tout ce temps gaspillé. À courir après des chimères et des faux procès, D'intentions, il faudrait passer à la réalité. Ouvrir les yeux ne pas avoir peur de se blesser. Vivre selon ses envies et non selon des règles qui nous sont imposées, ou que nous impose la société. Trop souvent la vie s'achève, sans qu'elle ait pu réellement commencer. Et quand on comprends le film, c'est là qu'il faut s'retirer. Alors les souvenirs défilent mais aussi les regrets. Dans ma pièce jaune, soleil lumière, j'ai fermé les volets. J'me dis qu'il faut que j'me secoue, que j'laisse entrer la vraie lumière, le vrai soleil , que j'arrête de m'cacher. Déjà tant de temps perdu, envolé...ça sert à rien de l'regretter. Réagis, pousse les portes, pousse les volets, les convenances et du balai ... Vis intensément ne regarde pas les autres , ne cherche pas cette conformité qui finalement emprisonne et te fait sentir...rejeté. Ne cherche pas la norme, la normalité, il vaut mieux être que ressembler. Sois rebelle pas pour simplement contrer, Sois toi même pour exister. J'ai ouvert mes volets, je regarde la vie qui s'est écoulée,. Comme un filet d'eau qui n'avait pas la place de passer, j'ai creusé, un petit lit tordu et torturé. Alors que je relève la tête, mon regard croise mon reflet, et sur mon visage je reconnais ce petit sillon que la vie a tracé. Debout, réveille toi...bon sang, qui coule dans mes veines, encore bleues comme un ciel d'été, mon hiver n'est pas loin faut que j'm'accroche, la vie est là même si elle a défilé. Faut pas que j'me défile encore, faut que j'me jette dans la mêlée. Cette fois ci, C'est la dernière ligne droite... faut pas la rater. Jaune soleil lumière, volets ouverts, j'la laisse entrer.
Christine Gordolon Tous droits réservés. 2 février 2025.
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