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Poèmes : D'an den Koz gwenn e benn.
Publié par lepope le 13-08-2024 09:10:00 ( 57 lectures ) Articles du même auteur



D'an den Koz gwenn e benn.
(à l'homme âgé aux cheveux blancs)

Quand les marées reviennent ils sont là sur le port
Le regard au-delà de Sein ou de Belle-Ile
Regardant l'océan, se souvenant encore
De leur dure existence malgré leur air tranquille.

Dans leurs pipes rougit un bien mauvais tabac
Seule bouge autour d'eux la fumée qui en sort
Pas besoin de parler, nulle envie de débat
Tout devant l'océan où s'est joué leur sort.

Dans leurs orbites creuses seuls leurs yeux sont vivants
Assis sur le muret qui borde la jetée
Ne se souciant pas du crachin ni du vent
Et guettant quelque épave par la mer rejetée.

Certains ont fait souvent le voyage à Terre-Neuve
Pêchant sur leurs Doris la morue ruisselante
Certains ont disparu en laissant maintes veuves
Emmenés d'un seul coup par une déferlante.

D'autres ont navigué au sein de la Royale
Pour le compte du roi jusqu'aux terres lointaines
Gabiers de bordée, vers les eaux boréales
Et l'océan pervers en a pris des centaines.

D'autres aussi, marins des rapides Clippers
Cherchant laine ou coton aux côtes d'Amérique
Franchissaient les Trois Caps aux abords si trompeurs
En ramenant toujours des récits homériques.

Mais tous, marins de pont, affrontant la tourmente
Ont bravé l'océan sous toutes latitudes
Sous les vents déchaînés, les vagues écumantes
En maudissant Neptune pour son ingratitude.

Ceux qui sont revenus poser leur sac à terre
Se retrouvent ainsi chaque jour que Dieu fait
Ils ont tous exercé le métier de leurs pères
Et leurs esprits toujours en semblent satisfaits.

Ils ont la tête pleine de vents et de tempêtes
Demeurant en osmose ainsi de longues heures
Puis l'heure de la soupe déjà dans leurs assiettes
Les incite à rentrer dans leurs vieilles demeures.

Ici en Armorique on les nomme les Koz
Ces anciens bourlingueurs qui semblent si sereins
Contents de n'avoir pas rencontré la Bag Noz
Qui abrite en son sein tant et tant de marins.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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