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Nouvelles : Pose ton sac !
Publié par lepope le 08-08-2024 13:30:00 ( 46 lectures ) Articles du même auteur



Pose ton sac !
(ou le thème de "l'arroseur arrosé")
 
Marc, l'un de mes cousins, fut très proche de moi durant mes années de jeunesse, avant que nous ne nous perdions de vue. N'ayant pas eu de frère, et comme il n'avait que deux ans de plus que moi, je le considérais comme mon aîné.
 
Il s'engagea dans les parachutistes d'infanterie de marine un an avant mon départ pour la marine, et fut longtemps affecté au Sénégal, dans la région de Dakar, où je lui rendis visite une fois lors d'une escale du bateau sur lequel je me trouvais alors en poste.
 
Lors de nos permissions à Orléans, quand nous nous y trouvions en même temps, nous sortions ensemble, souvent accompagnés de "son pote Bébert", un autre parachutiste colonial du même régiment que lui.
Nous faisions "tache" à Orléans ! En effet, nous revêtions bien sûr nos uniformes, et deux parachutistes "bérets rouges" accompagnés d'un "mataf" ne passaient pas inaperçus. Et de plus, nous nous arrangions pour cela !
 
Ceci nous procurait souvent des problèmes avec les militaires "locaux" qui étaient jaloux de notre "aura" de "vrais militaires", engagés, de baroudeurs, de navigateurs (pensaient-ils) et qui voulaient se rendre compte si vraiment nous n'avions peur de rien.
Nous ne refusions pas le contact, et nous aimions bien nous "chicorer" avec "ces petits branleurs" du 2ème Hussards ou les "gonfleurs d'hélice" de Bricy, la base d'aviation d'Orléans.
 
Nous prenions aussi des coups, comme une fois, lors d'une fête foraine, sur les mails à Orléans, où une dizaine de ces "gonfleurs d'hélice" s'amusaient dans les autos-scooters à nous rentrer dedans assez violemment, Marco, Bébert et moi.
 
Sur un signe de Marco, nous avons chacun bondit de nos véhicules, créant ainsi l'effet de surprise, et nous leur avons volé dans les plumes.
Une bagarre générale s'ensuivit, les civils présents prenant parti soit pour nous, soit pour les autres militaires. Ce jour-là, j'ai pris un fameux coup sur le nez et, m'étant un peu éloigné pour me passer de l'eau sur le visage, près de la caravane d'un forain, Marco revint me chercher, me disant : "Vite ! Amènes-toi, c'est pas fini !".
Nous avons réussi à nous échapper avant l'arrivée de la police militaire, laissant aux autres le soin d'expliquer la casse, et nous avons fait la tournée des bistrots, éclusant bière sur bière pour nous réconforter, et se vanter de notre "exploit".
Bien évidemment, on se faisait "engueuler" par nos parents respectifs, mais nous n'en avions cure ! Mon père me conseillait de sortir en civil, mais nous étions bien trop fiers de nous "pavaner" en uniforme tous les trois !
 
Ce fut sûrement à cause de mon uniforme et de ma "superbe" qu'il m'arriva un autre  jour un incident que je n'avais, cette fois, pas cherché.
J'arrivais à Orléans, en permission. Débarqué du train, j'attendais le bus, sur la place devant la gare. Ma valise de métal  bleue, réglementaire, posée à terre, je me tenais à côté, mon gros sac de toile de mataf posé sur mon épaule.
 
Un type était passé plusieurs fois devant moi, allant et revenant, en me jetant un regard plus agressif que curieux. Au 4ème ou 5ème passage, il s'arrêta et me regarda fixement dans les yeux. Je soutins son regard, avec un petit sourire narquois au coin des lèvres, mais sans échanger un mot.
 
Puis il me dit : "Pose ton sac !"
Sans prévenir, alors que je m'exécutais, il me décrocha alors l'un des plus beaux "directs" que je n'ai jamais reçu de ma vie. Ping !! Plus de son... plus d'image !
Le temps de me ressaisir, et il était déjà parti.
Je n'ai jamais su pourquoi il avait fait cela.
L'oeil commençant à bleuir, le nez meurtri et saignant, et tout le visage endolori, j'arrivais peu après chez mes parents, qui ne voulurent pas accepter ma version de l'histoire, et me gratifièrent alors d'un : "à peine arrivé, tu cherches déjà la bagarre !"
 
Cette histoire ne ressemble-t-elle pas au thème de "l'arroseur arrosé" ?

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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