(je rejoins tchano, iktomi et loriane, pour ajouter un ingrédient à cette bonne compote, ou à ce cidre délicieusement âcre, si vous voulez)
Secouant ses branches telles les têtes de l'hydre Un pommier grince au vent qui bruit Et lâche à chaque fois un fruit Destiné à faire du cidre
Un quidam qui, passant d'aventure, L'oeil intelligent, la démarche sûre Voit l'ingrédient de la future gnôle Se jeter de son gré sur le sol
Tiens! se dit-il, mais quelle loi Fait que ce fruit aux couleurs vermeilles Qui enchante l'oeil et l'émerveille Au lieu de s'élever choit?
Mais ne sera pas ce malus communis Le seul à plonger dans l'abysse Ce sujet de tant de sagesse Va entraîner deux feuilles de vignes dans sa prouesse
Car dans cet espace non aride Deux badauds se partagent la pomme Moitié pour la femme, moitié pour l'homme Qui aussitôt sont précipités dans le vide
Au même moment dans sa cachette Avec un horrible rictus aux lèvres Un personnage tristement célèbre Se caresse, satisfait, la barbichette
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