L'ivresse d'Eros
L'rage pâlit et râle Au large d'un bel amour Fleurit l'aurore boréale Hissée aux cieux de velours
Des yeux en habit d'onde Luisent au cœur d'un marin Qui laisse autour du monde Flotter des rubans de satin
De tes mains naissent les étoiles Au bout d'un chemin de plaisir Et la Nuit ouvre ses voiles Offrant le céleste élixir
Se dressent les mâts gémissants Sur les ondoyants draps d'eau Feu Saint-Elme, halô d'argent Des hectares des hectares de peau
L'ivresse des Nuits océanes Monte au cœur des ondines Sur les nues leurs chants planent Sérénade et mandolines
Des écumes de sourires éclosent Aux confins d'un lagon oublié Et des bribes de Verbe se déposent Sur l'atoll de corail étoilé
Les deux îles bleues du jeune marin Ont étanché leur soif des mers Insondables au petit matin Elles sombrent le soir au dernier vers.
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