Maux d'amour...
Attraction
(Amarrage à Sainte-Marie-La-Haute* ...)
Je boirais bien la tasse demain dans ton bar à marée basse. Je peindrai ce retable au bleu de mes bleus ce sera tard au clair de lune.
{Refrain}
Marie-moi bien Marie Marie-moi dans ton lit Ne t'agite que Si j'ai un pied sur Terre
J'enlèverai l'écorce au prix d'un bon lait d'une vraie baie. Si je deviens spongieux oui j'espère que les eaux enfin à sec se fumeront.
{Au refrain}
* = Ville (imaginaire ?) en bord de mer. Brignais, 02/12/2012. Regrets des deux
A Patrick Deny...
Il est déjà midi de ta vie mourante: le réveil t'a mal sorti pour te présenter au Grand Jour. Tu lui viens en idées très troubles; ta vie en roubles, tu te déroules en boule, à jamais agent double.
Tu lèves tempête: méprise et chaos te font fête. Tu souris par larmes aux laides fillettes car tu sais le mal que fait la jeunesse à feu doux... Rassemble-toi donc.
{Refrain}
Choisis donc alliances de maux...
Il est déjà minuit moins treize et tu ne conviens pas au soir. État de grâce s'allie à gravité. Lithémie t'attend: La loueras-tu dans la bière*? Non, générique à la Femme ne fume pas...
Il est déjà deux heures et la nuit paresse seule. Ta tenue est légère. La mer est sans houle, déshabillée par tout ton basson qui se mue en guitare...
{Au refrain}
Il est déjà treize heures: dame est angoissée par murs contractés**...
* =Ici sens de cercueil. ** Le deux-pièces perd une pièce. Saint-Genis-Laval, 03/03/2013. Crépuscule des âmes.
A Aline
Entrons joyeux dans la danse des étoiles pour oublier le voile sur une toile.
Des putti se préparent pour souplesse. Allons couvrir de tout un rien noirci feuilles d'or sur arbres pourtant aérés par les vents les plus nettoyés d'avril.
Entrons gaiement dans un profond sommeil pour oublier que dormir ne vaut rien. Les vestales feront concerts d'halètements pour des barbus aux slogans pacifistes.
{Refrain}
Mes maux te fêlent. Mes mots te désirent. Très bel esprit s'en mêle: chaste plaisir... Âme est plus sensible à la noire bile...
Entamons au dîner la blanche Lune, le très bon croissant pour faire oublier chocs et tissus de lumières. Grattons les rythmes les plus décoiffés Ô cheveux fous d'un soir andalou!
{Au refrain}
{Refrain final}
Mes mots t'empruntent. Tes maux ont leur compte. Très bel esprit s'éreinte sur l'art de la fonte... Âme à rendre ici si ne trouve abri...
Saint-Genis-Laval, 02/03/2013. Les dents
(Le poème du salaud)
A la Fille de janvier*...
Je l'examinais du bout des dents tant j'ét ais bien plus mal qu'en la baisant. Dents-du-malheur** n'a jamais calmé sa faim auprès d'un laid.
Le sexe gonflé d'un désir erroné.
J'étais sur les dents pour mordre à belles dents, armé jusqu'aux dents
{Refrain}
Je l'examinais du bout des dents.
Je gardais une dent contre les filles bien moches. « Sagesse » à la mort de la dent*** veut coquinerie dans l'œil...
Oh mon amour laissé après vins et mets sucrés vous restez ma nature morte ornée d'une dent jaune.
{Refrain final}
Las! Je pleure aujourd'hui sur Votre dent...
* Cf. Poème « Fille de janvier » de mon recueil Le Détourneur des Vents. ** Surnom que je donne ici (et uniquement à cet instant du poème !) à la Fille de janvier en raison d'une dent manquante... *** Cf. la troisième molaire. Saint-Genis-Laval, 16/02/2013. Si loin si près...
A ma chère Véronique...
On veut rien savoir d'un trait blanc ou noir d'un mot s'il fait loir : on est si loin. Qui a donc le mieux survécu à la bienséance, à l'obligation de se dire.
Depuis quatre ans le courant passe. L'eau s'évapore au même instant que marque le temps sur le long fleuve, laissant en amont un « lit » sans veuve.
{Refrain}
Flânant, flânant un firmament dormira à la bonne étoile.
Nos absences ont levé les doutes jusque dans nos yeux. Nous nous sommes mal* troués: une nuit inscrite, effacée à la vase.
{Au refrain}
Qui d'eux a saisi l'Autre par nuisette et voix très rauque pour Le déposer le plus près du lointain...
Un mot à reboire on est si près.
* L’adverbe mal prend ici tout son sens du tourment, celui d’une santé (psychique !) altérée… Saint-Genis-Laval, 13/02/2013. Ce poids
Nous nous lesterons d'une rose. Nous coulerons dans la flaque jusqu'au prochain été où faudra refaire son lit. Nous ne saluerons plus la densité.
Nous laisserons l'arbre grandir en vers reculés. Nous laisserons sur pied nos Angoisses en forçant un miroir à plonger en nous.
{Refrain}
C'est ce poids qui vient nous allège pour un ciel plein si lourd. Comme ces reins que je retiens de mes mains
Nous nous mangerons pour ce soir : cycle lent pour la foire. Puis nous irons nous vider de nous-même, les vêtements à terre.
Il ne restera que l'odeur pesante enfermée, le premier parfum de nos avant-bains.
{Refrain final}
C'est ce poids qui vient nous allège pour un ciel plein si lourd. Comme ces reins que je retiens de mes mains. Ceux-là même qui guidaient qui guideront plus l'œil vers le dessin d'un corps écorcherie.
Brignais, 03/12/2012. De la glaise
Telle Marne* l'hermine je serai bientôt ici à perdre blanc si je continue bel angelot lacté si je continue à roussir* au printemps.
{Refrain}
Si je continue d'un air sceptique à aller à la terre, en viscères.
Ma mie rousse traverse pas la glaise de la Terre ; c'est la terre qui l'accueille. Tiens ! Septembre refleurit : mimétisme pour nous si je continue à aggraver le vide si je me vêts toujours très simplement naturellement.
{Au refrain}
Si je continue d'un air sceptique à aller à la terre, en viscères.
Si je continue d'un air sceptique à aller à la terre pour rejoindre la Marne antique.
* Cf. Sonnet du trou du cul rimbaldien.
Brignais, 08/12/2012. Tu passeras pas à l'as...
A Mano...
Personne pour mettre de l'eau dans ton vin qui pique Tout le monde pour piquer un vaste Amour magique Personne pour un piqué lors du troisième opus. Tout le monde pour rendre piquantes tes pluies antiques.
{Refrain}
Oh! Miss dirty, en très frêle nuit. Oh! Mister dirty, à émail* noirci. Et tu dis restez Madame. Et tu dis rôtons mon pote.
Personne dans le pique-fleurs pour parler végétal. Tous à pic pour dîner d'or à la Fouguerie pâle** Personne pour allonger de blanc la note piquée. Tous à pic pour se piquer aux poudroiements de ce faux mâle.
{Refrain final}
Oh! Miss dirty, en très frêle nuit. Oh! Mister dirty, à émail* noirci Et tu dis rôtons mon pote. Et tus dis restez Madame. Et tu dis je porte Enfant*** Et tu dis très bien-portant Et tu dis tout le temps, tout le temps...
* = Il y a ici jeu de mots avec « mailles »… ** = Néologisme sur le mot « fougue ». *** = Il s’agit ici de la chanson ou de l’album créé(e) par tout chanteur. Saint-Genis-Laval, 19/02/2013 Duo en mer de Terre
A ma chère Véronique….
La nuit nous cherchait pour boiter, pour offrir une erreur à l’obscurité. Ta rate réservait noirs globules ; je ne savais pas où mettre ton ombre.
Le Grand Soir nous guettait pour pencher ; même Pise se trompa en déclinant. Trop pour la Tourtel sous* la tour : c’est un contrebalancement…
{Refrain}
Prends tes cauchemars à ton cou. Jette-les tous sous* la nuit ! Ne garde que mémoire en cuir Et puis aussi petites tenues…
La mer nous pleurait dedans ses eaux folles : un carré* de Lune manquait à sa tâche. Que faire d’embruns sans flots, de flux sans flots On dormait sous* la mer pour les vers… La mer nous chassa de la nuit comme nous faisions tous deux la moue : La mer parvint à nous** lasser de nous-même** Suis même à présent sans nombre d’ondes***.
{Au refrain}
*Cf. sens volontairement erroné. ** Ambiguïté désirée : sens réfléchi ou réciproque ? *** = L’inverse de la longueur d’onde. Saint-Genis-Laval, 05/03/2013. Sal petrae
Je déteste l'eau quand elle s'égoutte. Quand elle s'assèche ô traînée! Mais qu'est-ce que l'eau courante est sale?* Est-ce son empreinte? Ou plutôt ses croûtes? A trop lever le coude, on s'oxyde même et la sève et l'Arbre**.
On aime pourtant tout l'or inca. Il ne fait qu'irradier nos écrits. La goutte en a assez de pourrir dans tous nos tuyaux.
{Refrain}
Ô sal petrae! Découles-tu Des jours oubliés Où je n'existe plus?
Je rêve d'être de mer Et d'avoir sueur glacée au bout d'un pur coït liquide: une ondine s'infiltre en moi. Elle mouille nuisette d'eau, dépose tous ses pleurs sans moisir le filet d'un homme tout bleu.
{Au refrain}
Pardon? Dépôt de bilan? Qui viendra bleuir avec le sang marin les volutes d'un ciel plein?
L'eau s'assèche fait traînées Mais qu'est-ce que l'eau courante est sale?* Est-ce son empreinte?
* Il s'agit bel et bien d'un point d'interrogation... ** = L'Arbre respiratoire! Brignais, 15/12/2012 et 10/02/2013. Envolée lyrique.
A ma chère Noélie...
L'Horloge sonne douze années: Un peu, beaucoup, toujours! Qu'as-tu donc payé pour m'apparaître en mariée?
Fleur satellisée, tu attends l'Heure des Marées pour préparer tenue d'enfant aux vents frissonnants, pour vêtir ta frêle nuit d'une très légère éclaircie.
{Refrain}
J'interrogerai les arbres tordus où je t'ai vue. Et je reconnaîtrai la tiédeur la taie Autour d'un cache-cache.
L'Horloge sonne douces années. On attrape Bonheur: Midi nous tire en douce pour deux coups de pouce puisque l'Ange nous conduit jusqu'à l'Idée de nous savoir à l'abri de tout.
{Au refrain}
Saint-Genis-Laval, 10/02/2013. Pudibonde à l'Enfant
A Corrège...
Une nuit m'a donné sein pour que le peintre au matin brosse les restes des mégots. Dedans sa popeline, ce soir tout froissé m'a détenu bébé tout comme l'infroissable près de la fable...
J'ai vu une ombre mouvante, un cœur de mère précieuse. L'aube vint sur ces entrefaites vérifier le contrat: je palpais l'air entre moi et liseuse... Nuit sortait de sa voix rude, Et Amour autour de la prude...
Saint-Genis-Laval, 06/03/2013. 21:06.
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