LÃ -bas
Des nouveaux ménestrels Chantent Piaf et Fréhel Sur un bout de trottoir Près du Bateau-Lavoir Chevauchant la Liberté Qui galope les soirs d'été. Ceux-là tournent la manivelle Pour emplir leurs escarcelles Qui s'ensommeillent sur les pavés De Paname, ma bien-aimée Les vieux orgues de Barbarie Qui sont leurs seuls amis Ont la fragrances de l'allégresse Et dans les rues agitées se dressent Comme des flambeaux dans la nuit noire Qu'il faut saisir pour ne pas choir Un corps féminin allongé Attirent les peintres du monde entier Qui se massent près de son Sacré Cœur Sur une place, dès les premières lueurs Ceux-là se disputent la plus belle Seine Qui danse avec entrain dans les veines De cette voluptueuse demoiselle Cachée sous d'estivales ombrelles Jadis les étoiles du firmament Bruissaient « Autant en emporte le vent » Car la belle ruisselante de sueur Choisit pour unique bonheur Un moulin, celui de la Galette Qui rimait avec soirs de fête C'était souvent l'enfance de belles histoires d'amour Qui prenaient fin au petit jour.
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