Sonnet
La mer profonde s’étire puis se recroqueville A son chevet, la lune brille d’une rondeur parfaite Les atolls dessinent un doux sourire de jeune fille Sur chaque bleuité que vient bénir le poëte.
Une île déserte sommeille au large de nos défaites Les sirènes aiment y chanter les princes de naguère L’heure est à la quiétude, le cœur est à la fête On vole du bleu au ciel, des étoiles à la mer…
Marin ! Amarre ta nef au sommeil mérité ! Tu as surpris tant de nymphes sur les écueils ! Tu as foulé tant d’archipels ensoleillés !
Ô plongeur ! Descends dans la nuit calme et glacée ! Va jouer avec les murènes, oublie ton deuil ! Océanise ton petit corps dans les voluptés !
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