Lorsque les cieux bleutés Comme l’aile du geai, Les terres arpentées De leurs rais innondaient,
Lorsque le doux auster Des premiers jours de mai, Absent depuis l’hiver Qui jadis s’annonçait,
Chassait l’ultime neige Qui berçaient les journées Et leurs mornes cortège, Vers la suivante année,
Lorsque l’astre doré Brisant son triste teint S’avance dans l’orée De ses rayons l’étreint,
Rien ne peut être beau Ainsi que ses rousseurs Qui ne sont que d’échos Aux cieux et leurs douceurs.
Elles glissent des tempes Pour effleurer ses joues, Sur les épaules campent, Le temps seul d’une moue,
Poursuivent leur chemin Vers ce dos dérisable, En ruisseau de carmin, En fleuve inaltérable.
De ses doigts dénudés, Elle noue et dénoue Deux boucles évadées De ses flots qui s’ébroue.
Des reflets apparraissent Lorsque le vent dormeur Sortant de sa paresse S’élève avec rumeur.
Et du blond, et du brun, Relevant son allure S’annoncent, récurrents Dans sa chevelure.
Il y a dans ces haies Un soupçon de beauté Il y a dans ces traits Un brin d’éternité.
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