Ce poème a été écrit pour ma soeur aînée qui a reçu une décoration. Les circonstances ont été telles que je n'ai pas pu le lui lire :
Mais pourquoi donc se retrouver ici à Beaune Parce que le destin nous en fait de bien bonnes. Ah non bien sûr, parce qu’elle est née à Bône. Dans les faits, elle est charnellement bourguignonne.
Ah là là , la vie lui a bien joué des tours Mais dans l’adversité elle ne voit que l’amour Toujours attifé, ici, dans de beaux atours, Et, là , à vouloir devenir une troubadour.
Ses pensées et toutes ses actions sont légion, Légion de vie, légion de cœur, vraie religion. Du jour où elle reçut un marbre sur la tête, Après avoir vu sans doute mille chandelles, Son destin en vint, en digne femme de tête, A ne voir plus que le ciel, les étoiles en elles.
Vous la verrez en permanence dans les nuages Sa maison, pour tous les oiseaux ,est l’apanage. Qui une effraie, qui un aigle, qui un faucon, Dans sa demeure, de tous, font l’admiration. La dame de ces lieux est une enchanteresse Qui vous dira : dans les airs, je reste, je me presse. Sa passion est une fougue, une médecine Quelle destine à soi, aux autres sans humeur chagrine.
Je ne veux pas vous soûler avec d’autres mots, Pour cela, admettez avec moi qu’en Bourgogne, Il vaut mieux devenir un pilier de bistrot Pour vouloir refaire le monde sans vergogne.
Catherine mériterait tant de compliments Qui auraient, j’en suis certain, votre assentiment. Il méritent tous la grâce d’une légion, Pas celle d’horreur venant d’une folle ambition, Ni celle vécue comme un hochet carnivore, Mais celle d’honneur, qui t’honore, que tu honores.
Ton être est plein d’oiseaux, de chansons, de murmures, Reçois cette légion comme un sarment de vigne Qui portera tout le feu de tes aventures. Nul doute que tu en resteras toujours digne.
Chère sœur, nous sommes très heureux que tu brilles ainsi. Des cieux, des étoiles, nos chers parents le sont aussi.
Jacques HOSOTTE
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