Je m'en vais, aujourd'hui, vous raconter une belle histoire de salade Niçoise. Parsemée de bien vieux croûtons* qui vous toisent Mais crouistillant de bienveillance et dorées À point lorsque ils flânent comme des anges martyres *. Souvant serrés comme des anchois en rang d'oignon* Sur les galets pointues , on les entend médire Sur les italiens, qui hier encore, convoitaient ce comté* Peu être pourriez vous encore entendre le canon*, Battre le rappel, sous un soleil de plomb, L'heure, tant attendue, d'un savoureux déjeuner Sur un cour salaya* toujours animé et fleuri De milles volets colorés, pareille à des yeux Inquisiteurs. J'y ajouterai un peu de verdur réfléchissante* Pour digérer cette grande place carrelée De senteurs provençale si chaire et apaisante. Enfin, je l'asaisonerai d'un ciel alangui et étoilé D'une douce soirée d'été sur la promenade des anglais.
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