Départ sans regrets Sur le cuivre de l’aube, Le calligraphe de tes attentes Partage les eaux fortes d’un refrain différent, Le désespoir se démode en ces terres…
Car Les jours deviennent des candélabres moussus Et la pluie une habitude, Rien ne circule Rien ne veut, Regarde, Les rumeurs circulent en meute !
Un signal s’étouffe dans des songes exsangues, L’arc en ciel que tu souhaitais Ne tient pas dans le ciel glacé,
Ta musique est celle des ombres , Ta parole, un murmure que moquent les tragédies ordinaires...
Un mouvement infime Peut encore changer le cours du vent n’est-ce pas?
Alors, Les battements du soleil donnent un cœur à l’océan, Plus rien ne peut te nourrir ici, Ni l’illusion qu’un horizon y réside, Pas davantage les promesses de l’aube ne sont veinées De trajectoires fécondes Pouvant laisser deviner l’intensité cachée d’une vie périodique...
Le dessin est épuré, certes, L’allure altière aussi, Le spectre chromatique des mirages anciens Pourrait encore initier des rêves Mais trop instables!
Mais Trop dépourvus De la ponctuation incandescente d’une métamorphose!
Ici les insectes sont trop hagards, Les chevaux trop épuisés Les musiciens trop numérisés, Les feuilles trop caduques.
Rien ne féconde l’Arctique perdue dont des dentelles suaves Laissent en déshérence de misérables Poséidons ...
Il est temps De retrouver le sifflement rare des étoiles, Elles te convient à un voyage Au-delà du supportable pour tes ailes maigres.
A toi De tisser ta voile solaire... De quitter Les eaux insalubres de ces lagunes où meurent tes amours...
Il est temps de gravir les dunes sauvages Que consolident en entre-lacs hermétiques encore Les miroirs de ton âme tendus vers Des chemins empierrés de diamants bleus….
Il est temps De vivre sur les plages incroyables Des océans de Europe, De te fondre Dans les arabesques de mantas Pacifique De te fondre Dans les volutes des forêts primaires Où tu es né, Quand tu étais rare, Fragile, Surprenant, Magique , solitaire,
Sans autre perception Que celle d’un grand disque Parfumé de multiples aurores Annonciatrices de ton essor ...
LÃ Tu es pour toujours,
Gravé dans la pierre, Amulette de silence Abritant le premier mot de l’esprit.
9 Février 2022
|