Comme un sourire en vain, tel un miroitement Où tu ne me vois plus quand je n’ai pas le temps, C’est de l’argent comptant qui dit que je m’en sors, Faisant comme je peux, mon silence t’endort.
Si tu ne m’entends pas, ne me reconnais plus, Ami, ne reviens pas quand la nuit me dévore, Cette ombre contigüe où je me suis perdu, C’est peut-être l’ami, que je ne suis pas mort…
Si tu ne me crois pas, si tu ne me sens plus, Vibrant comme autrefois aux éclats de l’aurore, C’est que face à soi-même, à la nuit revenue, Reste-t-il l’envie de se rêver encore ?
Pour une veine vide où mon silence est d’or, Ma douce peine encore prend le même chemin, Elle est de poésie et s’écoule sans fin ; Je sens que je vacille, mais jamais ne m’endors.
|