À pied ou à cheval, Il faut bien écouter la répercussion Des Sonorités ; être à cheval Sur les notes en fier destrier. L'étoffe des mots est très diversifiée : Habiller de sonorité pourpre l'amour, Satiner Laurore, qui, tous les jours Perles à nos yeux. Et pour les froides nuit d'hiver, Draper les rêveries de camaïeu. Puis, quand le courant de la conversation Devient trop rapide et que le flot s'anime De termes plus cinglant, le lyrisme, En sa mélodie, change de thon : Des éclats de vers ensanglantent alors Les pages du plus rouge de la noirceur des âme en douleur. Le mot, jeté à la hate sur les lèvres, sort, Trébuche dans l'oreille récipiendaire : Une course folle alors sentame, Pied nu et blessé en son âme, Pour poursuivre cette conversation suicidaire. À pied ou à cheval, il faut toujours Habiller chaudement les pensées, pour suivre une conversation.
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