Je suis de poésie en chacune seconde Et je passe en chantant tout à côté du monde, Qui peut-être me voit, mais ne me connaît pas, Qui se fout du poète errant au fond des bois. Je pourrais me noyer, le cœur simple ou léger De tant de rêveries si j’étais un poète, Chaleureux ou maudit, saurais-je vous troubler, Si j’étais la conscience invisible et secrète ? De sensibilité, tout m’écorche parfois, Et je passe en sifflant auprès des autres gens Qui criants ou pressés ne me remarquent pas, Quand je pose, inutile, mon regard autrement. Et j’harponne des rêves et la nuit me traverse Bien trop sensible alors, chansonnier solitaire, Je suis d’un autre monde quand les mots se déversent, Où se forgent les vers, en si peu de lumière.
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