Ce matin, le brouillard enveloppe la terre, La bise glaciale secoue les épis. Le chat , frileusement s’endort sur le tapis, J’attends que sur l’écran me parvienne ta pierre !
Celle de notre maison, cachée par le lierre, Où se répandra la bonne odeur du pain bis, Scellée chaque jour, même si le ciel est gris, Avec un ciment de mots que l’amour enserre...
C’est si beau quand sans peur, chaque mot se mélange, Fabriquant peu à peu, comme un nid de mésange, Là où nous nous enlaçons, emprunts d’absolu !
Il n’est guère que nous pour connaître sa place, Ce lieu, où l’on consomme le fruit défendu, Cette exquise pâmoison que rien ne remplace !
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