Le vent, depuis ces si longs mois qui tourbillonne, Brassant la terre qu’il emmène ne sais où. Il disparaît, soudain la sueur sur mon cou, Chatouille, en coulant sur ma nuque tatillonne !
Un tout petit ploc, une bulle d’eau qui sonne, En tombant au sol, tel un murmure filou ! Dix, cent, puis mille, sur la tôle un bagadou, Rythmant comme une armée de gouttes qui résonne !
Sous cette forte ondée, pas de gens en colère, Simplement des hommes que la pluie désaltère, Qui leur pré, qui leur champ, leurs navets au jardin !
Torse nu sous l’orage, paumes vers la nue, La pâture qui exhale son nard divin, Vient donc que l’on s’embrasse, ma douce ingénue !
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