Poèmes confirmés
:
Eclipse
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Publié par
Donaldo75
le
03-04-2021 11:51:16
(
627
lectures
)
Articles du même auteur
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J'ai récemment écrit un poème en prose qui m'a donné envie d'en composer une version alternative sous la forme néo-classique.
Le dieu topaze abreuve la foule esclave, Des corps prosternés, des jeunes et des vieux, Tous unis par un chant au verbe silencieux Scandé par des bouches en plein désert Mojave.
Le soleil s'empourpre de sang et puis de feu. L'air avale le temps, les nuages les cieux.
Le dieu rouge avale lentement ses enfants, Les femmes, les hommes sis à perte de vue Dans la sierra torride où la nature nue Vit la fin du repas de ses yeux de serpent.
Le soleil s'arrache les derniers oripeaux. Le ciel déchire la terre, l'air et l'eau.
Le dieu noir célèbre enfin le nouveau monde. Les crotales mangent les restes calcinés Sous l'horizon fondant au plaisir retrouvé Où les quatre éléments font l'amour à la ronde.
Le soleil embrasse les étoiles, la lune Et tous ses compagnons de la matinée brune.
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Auteur |
Commentaire en débat |
Istenozot |
Posté le: 07-04-2021 21:30 Mis à jour: 07-04-2021 21:30 |
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
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Re: Eclipse
Cher Donald,
Comme je suis heureux de te retrouver. La crise COVID me laisse peu de temps mais je suis heureux d'être revenu aujourd'hui pour te lire. De narrateur tu es devenu poète ! J'aime le mystère, l'ésotérisme de ce poème. Cette éclipse est beaucoup plus que ce qu'elle est. C'est la création d'u nouveau monde, c'est la création d'un nouvel univers! Il est entre soleil et Dieu. Mais quel est donc celui qui gouverne? Je m'interroge encore après la troisième lecture. Je te laisse pour le revisiter une quatrième fois en évitant de trop m'exposer au soleil!
Porte toi bien cher Donald et prend bien soin de toi. Amitiés de Dijon.
Jacques
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Donaldo75 |
Posté le: 09-04-2021 11:16 Mis à jour: 09-04-2021 11:16 |
Plume d'Or
Inscrit le: 14-03-2014
De: Paris
Contributions: 1111
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Re: Eclipse
Merci Jacques, j'essaie encore d'écrire de la poésie et des nouvelles. Porte toi bien. Amitiés de Paris. Donald
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Loriane |
Posté le: 11-04-2021 17:08 Mis à jour: 11-04-2021 17:10 |
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
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Re: Eclipse
Citation :
Le dieu topaze abreuve la foule esclave, Des corps prosternés, des jeunes et des vieux, Tous unis par un chant au verbe silencieux Scandé par des bouches en plein désert Mojave.
Le soleil s'empourpre de sang et puis de feu. L'air avale le temps, les nuages les cieux.
Le dieu rouge avale lentement ses enfants, Les femmes, les hommes sis à perte de vue Dans la sierra torride où la nature nue Vit la fin du repas de ses yeux de serpent.
Le soleil s'arrache les derniers oripeaux. Le ciel déchire la terre, l'air et l'eau.
Le dieu noir célèbre enfin le nouveau monde. Les crotales mangent les restes calcinés Sous l'horizon fondant au plaisir retrouvé Où les quatre éléments font l'amour à la ronde.
Le soleil embrasse les étoiles, la lune Et tous ses compagnons de la matinée brune.
Quel bonheur ! Revoici notre cher coin-coin ! Je suis si contente de te lire;
Poéme magnifique, plein, plein d'images si merveilleuses. Tout est superbe. Que c'est bien écrit, bien construit, le rythme est excellent.
Tu me rappelles un de mes poème oublié sur les paysages du même continent, mais plus au sud pour moi, toi en Amérique du nord et moi, c'était en forêt en Amérique du sud. Le point commun est la rudesse de l'endroit et l'inconfort pour nous faibles humains. Très belle lecture; Merci LM
Partance.
Des folies d'air volent vers l'enfer, Branches d' angéliques hérissées de plumes, Errance.
L'or vert pourri, latérite rouge de fer, L'encens brisé, les feuilles taboues fument,. Transe
Transpire la peur , la guerre, sous la pierre, Ruisselle le froid, blesse , tueuses brumes, Silence.
Sortilèges pièges de mort s'enterrent, Angoisses en écailles lovées sous la lune, Attirance.
Annaux putrescibles fondus sous le vert, Vies de poils collés que l'écorce parfume, S'élancent.
Des ventres gonflés où vivent les vers, Racines vénéneuses, la tige du rouge s'allume, Balancent.
Percent les flèches de poison dans l'éther, Coups, machettes sur acajou, goût amertume, Rance.
Effroi, les feulements défient l'homme fier, Pourtant de périr aucun ne s'accoutume, Lances.
Orpailleur cupide, mercure, l'eau se perd, Pépites maudites, sales grains de bitume, Outrance.
Pendaison des racines de fruits amers, Cadeau posthume de la forêt qu'on inhume, Partance.
Lydia Loriane Maleville
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