Empreinte Directionnelle Un éclat de nuit Raye le ciel salamandré D’ormes saltimbanques, Un ressac miniature S’origine en sonorités ambrées Ralliées aux étés fameux , Ce soir, ton candélabre sacré éclaire le hasard.
S’agitent de fumeuses solitudes Encadrées de bas reliefs baroques: Ici commence la vertu des simples.
Le soleil d’ Avril Poudroie ses manières d’ange Sur la plage d’intentions nobles Que tes licornes maquillent de lierres discrets.
Que soufflent les printemps quaternaires! Un papillon de murmures Déploie ses ailes donnant au ajoncs des nervures de paon, Quand la lumière se perd en une toile d’acanthe bleue et mandarine.
L’ouverture des sens se fait par le nord, Un oiseau d’argent S’initie au jeu des pampres Pour distribuer la nouvelle De ton retour au Pays.
Enfin, Naissent les colombes dans un ciel de lys,
Enfin, Se remplissent les nuages De sourires sans amertume,
Enfin, Se déroulent les mirages En escapades végétales Enfin, Se profilent les nouveaux messages, Kaléidoscopant ton futur,
Enfin, Frémissent les saisons Qui feront de ta matière Ici, un lac dédié au Paradis, Là , une perspective de lune Dérivant au gré de courants fauves,
Ceux-ci apportent à tes descendants L’intuition des schistes, L’empreinte du risque Et la déclinaison des mers tièdes Où reposent tes restes.
Tu es l’arrière-plan d’un envol, qui mène ton esprit aux confins des forêts Dont la signature ratifie L’envergure des grues si sages Franchissant les cols de l’hiver.
Ah! Ce symbole frais A ta boutonnière provenant d’une nouvelle Terre Peuplée de lucioles musardes, Comme il est riche de tes silences!
Tu sais déjà tout, Couché dans le limon tiède, Tu rêves à notre rencontre, Tu sais que je te retrouverai Précieux, Lourd, Flamboyant comme un sceau magique Gravant sur le front de l’aube L’odyssée lente d’un premier contact. Et puis tout revient: Les odeurs musquées du rivage proche Donnent au sable qui te nourrit La couleur d’un été perpétuel.
Tu retiens tout: La moindre onde est pour toi Le langage des étoiles, Le plus infime des courants L’énergie pure venant du centre des comètes.
Tu es vibration Climat d’ombre changeant L’eau en ombrelles de Bach , Ramures saturées d’instincts pluriels Que Rimbaud captait de loin en loin, Quand ses quadriges dérivaient Vers le silence rosissant D’une pensée constructrice .
Toujours vivant en marge des souvenirs, Tu t’invites ce soir Dans le sel de mon monde .
Tes intuitions dessinent un nombre d’or Sur l’ardoise d’une conscience vacillante,
Verset végétal Que des prêles discrets Psalmodient au bord d’un étang enneigé ,
refrain minéral Que des micas de lune focalisent Sur tes premier pas,
Mélodie animale Que le sourire d’une musaraigne murmure Aux portes de ta lignée…
30 et 31 Mars 2021
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