Incertaine du jour qui vient, Imprévu du lendemain À quoi se fier À qui se confier ? Perdue dans ce nouveau monde Qu’une âme me réponde Les coeurs se morfondent Les raisons se confondent.
Hapée dans l’ignorance Loin d’être insouciance, Contraints d’attendre Des jours plus tendres Ceux que je regrettent Ceux que rien n’arrêtent. Attendre que passe la crise Le temps pour seul mise.
Certains se taisent, Certains se complaisent, D’autres ne savent supporter, Ce qui, hors de portée, Se donnent pour dernière chance Une dernière dance Un dernier regard Eux-même pour dernier rempart.
L’invisible peut tuer, L’homme peut s’entre-tuer Quand il se retrouve esseulé. Lui-même pour se consoler Un dernier pas Que la prudence oubliera Un dernier salut Un homme n’est plus.
Parti, parce que désespoir Parti, parce que dans le noir Seul et enfermé, Il a donné plus de forces au « jamais ». Un « peut-être » trop vite oublié La douleur trop vite ralliée Hier est passé Demain a trépassé.
Solitude meurtrière, Ne regarde jamais derrière. Dépasse le positif Ne retient que le négatif Pour survivre À defaut de pouvoir vivre Ou dire adieu Pour ce qu’il y a de mieux.
Meilleure que la vie, L’attrait de l’inconnu. À défaut de la survie, Bien trop reconnue Choisir sans en avoir le choix Offrir ce qu’il nous reste Donner pour dernière voie Ce dernier et ultime geste.
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