SOUVENIRS DE MON LIBAN DE NEIGE
Oh neige, quels souvenirs infinis Ranime en moi le blanc de ton vernis A la pensée de mon Liban terni ! Trahi par ses chefs et abâtardi
Autour de l’âtre, toujours réunis, Envoutés tels des ermites bénis, Au vent qui souffle un concertini Nous priions, attendant le Mahdi Oh neige, tu me rappelles Mami Qui berçait frérot pour qu’il s’endormît L’étreignait, malade et tout blêmi Couvrant de bisous son corps engourdi
Oh neige, tu me rappelles l’wadi Ruisselant son eau au printemps verdi C’est au bord duquel que j’ai bien grandi Je m’y voyais au sein du paradis
Oh beauté de neige à la belle étoile Spectres ambulants au sein d’une toile Et poète en voyage via voiles Perd son pays natal abasourdi
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