Pénélope souveraine La nuit veuve du Soleil Tisse un froid cheveu d’ébène Dans un ciel bistre et vermeil
Confortée par la hulotte Qui ne dort plus que d’un œil Elle est à : nerfs en pelote, Cœur à cran, bobine en deuil
Toute acquise à son ouvrage Un tissu peau de chagrin Qui rétrécit au lavage De la rosée du matin
Depuis que rouge incendiaire Son Ulysse s’est enfui Sombre et seule sans lumière La nuit pleure dans la nuit
Le visage sous un voile Beauté brune de houri La nuit tend meurtrie sa toile Que trouent les chauves-souris.
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