Le temps…
Le temps que l’on néglige en nos vertes années, Soudain se fait trop court, quand s’abrègent nos jours, Quand les nuages lourds viennent à jamais cerner Un succinct devenir, l’impossible retour.
Vers le lointain passé, s’agitent nos mémoires Tentant de retrouver nos insouciants printemps, Quand ce temps paraissait absolu, accessoire, Appelé à durer au-delà du longtemps.
Il est long le chemin qui ramène en arrière, Pavé de souvenirs que l’on avait enfoui; Cicatrices occultées et souffrances évanouies Se mêlant aux plaisirs et aux bonheurs d’hier.
Le vieil homme rassemble le fardeau de sa vie, Il est temps de refaire le parcours à l’envers, Sans nulle complaisance, sans nier les travers Auxquels il a cédé, par faiblesse asservie.
Et s’il devait partir, vers un funeste ailleurs, Laissant à ceux qu’il aime, le chagrin de l’absence, Cette ultime pensée, angoissante évidence: Comment les protéger de ce monde en douleur ???
titi octobre 2020
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